Produits d'import
Les nouvelles origines de fruits restent les plus compétitives
Même si elles redonnent momentanément un peu de compétitivité, les dévaluations ne devraient pas modifier les tendances.
Les taux de change des monnaies de la plupart des pays émergents se stabilisent depuis une semaine. En dehors du peso argentin, dévalué de 30 % en trois mois, les écarts à la baisse des autres monnaies face à l'euro sont d'environ 10 %. Cela devrait un peu doper les ventes de fruits d'Argentine. Les tonnages pourraient repasser au-dessus de 150 000 t en pomme et ceux de poire se maintenir à 400 000 t.
Au Brésil, la récolte de pomme est bonne. Cette dernière pèse moins de 100 000 t sur les 711 800 t de fruits exportées l'an passé, soit + 3 %, pour une valeur de 480 M€, dont presque 80 % vers l'Europe. Les tonnages de pomme importés du Chili et d'Afrique du Sud devraient rester stables (récoltes en légère baisse). Le dollar néo-zélandais restant sur ses plus hauts, le pays exporterait 300 000 t de pomme, soit - 10 %, ce qui semble être bien optimiste. Pour l'heure, les prix sont stables pour la plupart des variétés européennes. Ils sont assez fermes en Granny et en bicolores, sauf en Fuji. Cette dernière a perdu des aficionados et les lots peu colorés se vendent au prix de la Golden.
L'Inde met la gomme sur le raisin et le Pérou double mise en mangueLa roupie indienne n'a pas subi de dévaluation. Cette année, le pays va exporter plus de 200 000 t de raisins, dont plus de la moitié sur l'Europe. Les tonnages auront doublé en trois-quatre ans, comme au Pérou. Ce dernier reste sur le marché du Red Globe jusqu'en fin de mois. L'Inde commence à charger ses blancs sans pépin fin février. L'essentiel de l'offre repose sur l'Afrique du Sud. L'offre de noir à pépins fait un peu pression durant deux ou trois semaines, la variété Dan ben Hannah est dominante. En blancs, le Thompson Seedless a déjà supplanté les précoces.
On parle beaucoup de la mangue avion Kent du Pérou. Elle occupe de mieux en mieux le segment du haut de gamme entre novembre et mars. En décembre, les prix stade import ont été de plus de 4,40 €/kg. A la mi-janvier, les tonnages débarqués pour la France ont doublé à environ 100 t/semaine. Les prix sont tombés entre 2,40 et 3,40 €/kg. A mi-campagne, à la date du 2 janvier, le Pérou avait exporté 49 000 t, tous modes de transport confondus. C'est une progression de plus de 40 % en un an. Les 100 000 t devraient être atteints.
La clémentine Nour suspendueLes températures élevées et les fortes pluies en Méditerranée dégradent la qualité des légumes. Depuis une semaine, les produits du Maroc sont plus fragiles, ce qui entraîne des litiges. Le prix des tomates grappes reste soutenu. En ronde, les prix sur la Russie baissent moins vite que sur l'Europe. Du 27 janvier au 2 février, les exportations de Nour ont été stoppées sur la Russie pour éviter les ventes à perte. Le bateau direct de Maersk a été annulé, soit 240 conteneurs. Les tonnages sur l'Europe s'en ressentent. En orange, les Russes commencent à charger la Valencia Late d'Egypte. La qualité est bonne car les nuits ont été fraîches. La tenue est meilleure que celle des Navel qui avaient souffert des pluies et du froid.