Bilan

Les mois de mai et juin sauvent en partie la campagne 2011-2012

La dernière campagne restera dans la mémoire de tous les opérateurs comme une année de forte production et de prix bas. Les rendements ont été très élevés, particulièrement chez les cinq plus gros pays producteurs du NEPG (France, Pays-Bas, Allemagne, Belgique et Grande-Bretagne) avec une moyenne de 49 t/ha. La qualité insuffisante de nombreux lots a entraîné parfois des problèmes de conservation. Les défauts constatés en magasin (pourriture, endommagements, défauts superficiels…) ont d’ailleurs augmenté d’un tiers d’une campagne à l’autre. La rareté des beaux lots proposés, conjuguée à cette production importante, a donc fortement influé sur le courant d’exportation, notamment vers les pays de l’Est. C’est ainsi que, d’une campagne à l’autre, les exportations ont diminué de moitié passant de 221 300 t à 106 400 t. L’importance des gros calibres s’est également révélée difficile à gérer bien que l’accord interprofessionnel interdise une commercialisation des calibres supérieurs à 75 mm. Heureusement, les achats records des consommateurs français (en hausse de 7,5 % sur l’ensemble de la campagne alors qu’ils baissaient de 4,7 % et de 0,1 % respectivement durant les deux campagnes précédentes) ont permis de dégager les stocks. Il aura néanmoins fallu libérer certains volumes vers l’alimentation animale et mener des opérations de solidarité dans les banques alimentaires. Conséquences directes d’une telle campagne où les cours sont restés bas, voire très bas, sur le marché intérieur pendant toute la campagne : les marges des opérateurs ont souvent été négatives. Ceux-ci s’attendent, en revanche, à une campagne beaucoup plus dynamique. Pour preuve la fermeté des prix de ce début de campagne accrue par un manque de disponibilités dû aux difficultés d’arrachage dans les parcelles non irriguées.