AUXILIAIRES
Les mirides
Les mirides sont des auxiliaires très polyphages qui s’attaquent à de nombreuses proies : aleurodes, acariens, pucerons, oeufs et larves de noctuelles… des cultures maraîchères et fruitières.







Les punaises prédatrices de la famille des mirides (sous famille des Dicyphinae) sont présentes naturellement dans la zone méditerranéenne où elles jouent un rôle important dans la régulation naturelle de différents ravageurs. Ce sont des punaises filiformes de quelques millimètres dont l'axe de la tête fait un angle avec le corps. Elles ne possèdent pas d'ocelle. Il s’agit d’auxiliaires très polyphages qui peuvent s’attaquer à de nombreuses proies : aleurodes, acariens, pucerons, oeufs et larve de noctuelles… que l’on retrouve dans les systèmes maraîchers diversifiés. Elles se rencontrent notamment sous abris dans le sud de la France pour certaines espèces comme Dicyphus spp., Macrolophus spp., Nesidiocoris tenuis, Deraeocoris ruber mais aussi dans les vergers et les vignes : Deraeocoris lustescens, D.trifasciatus, Orthotylus marginalis, Malacocoris chlorizans, Atractitomus mali…
Ces punaises sont étroitement liées au végétal et présentent un régime mixte : prédateur et phytophage. Les mirides sont très fréquentes sur les plantes herbacées. Elles sont également très sensibles aux insecticides.
Moyens de préservation
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ENVIRONENMENT DES PARCELLES
Des essais de biodiversité fonctionnelle ont permis de déterminer le choix le plus judicieux de plantes-hôtes pour la mise en place de bandes florales adaptées aux attentes et contraintes des producteurs. Elles ont pour objectif de renforcer la présence de ces mirides auxiliaires et de permettre leur arrivée précoce à proximité des cultures maraîchères. Pour les systèmes de bandes fleuries extérieures, et proches des abris, le souci Calendula officinalis a été identifié comme une espèce végétale favorisant la présence de Macrolophus pygmaeus en grand nombre et Dicyphus spp. L’inule Dittrichia viscosa favorise-Macrolophus melanotoma et Geranium robertianum est favorable à Dicyphus. Nesidiocoris, dont une présence en grand nombre crée des dégâts sur les cultures de tomates et salades, est peu attiré par les soucis.
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ZONES REFUGES HIVERNALES
La mise en place des bandes de soucis à proximité des cultures est simple et facilement généralisable sur l’exploitation avec des semences disponibles, peu coûteuses dont le semis est rapide. Une irrigation par goutte-à-goutte est néanmoins nécessaire pour un bon développement des plantes. D’autres stratégies sont également possibles et à travailler dans le cadre du projet Macroplus visant à faciliter le développement et le maintien de Macrolophus sur les exploitations maraîchères comme des zones refuges hivernales, des mini-élevages ou encore des plantes relais... Sources : Inra, Grab, Itab, Aprel
Plantes-hôtes Le souci Calendula officinalis a été identifié comme une espèce végétale favorisant la présence de Macrolophus spp. en grand nombre.
Attention, Nesidiocoris tenuis. Très ressemblant à M.caliginosus surtout au stade larvaire. L’adulte présente un « collier » noir. En l’absence de proie, Nesidiocoris tenuis s’attaque aux végétaux et cause des dégâts considérables par injection de sa salive toxique (voir RFL janvier 2017)