Fruits d'import
Les marges et les tonnages vendus baissent
Les prix des fruits de saison plafonnent à des niveaux très élevés. Le manque de tonnage depuis plusieurs mois entraîne des baisses de chiffre d'affaires.
Les prix des fruits d'été sont reconduits d'une semaine à l'autre. Les coups de chaleur suivis d'orages commencent à poser des problèmes de qualité.
Déjà fendus, les noyaux tendent à éclater et la tenue est moins bonne. Pour l'heure, tout se vend. Sur le plan de l'offre, on est au pic de la saison en nectarine jaune avec Big Top. C'est l'inverse en pêche jaune avec un creux de production accentué. L'offre en variétés blanches reste étroite.
Pour ces dernières, la qualité gustative en France est maintenant meilleure que celle d'Espagne. Quelques ventes à l'export sont donc conclues, d'autant plus que l'écart de prix est plus réduit cette année.
La Catalogne et l'Aragon attaquent le pic de la saison des Paraguayos. L'offre est constituée à 90 % de variétés à chair blanche. Les prix peuvent s'effriter un peu. Mais les pays d'Europe de l'Est sont à l'achat. La Russie achète surtout en Turquie.
La Serbie propose essentiellement des pêches jaunes calibrées à la main. Les prix sont assez élevés.
La Grèce étant devenue plus compétitive, les trois principaux opérateurs serbes ont donc réduit leurs prétentions par rapport au début de saison. Le rythme des investissements dans les vergers s'est accéléré depuis deux ans, comme en Ukraine et dans les républiques du sud de la Russie.
Impasse sur les barquettes
En abricot, il faut gérer le déficit. Les prix du vrac sont si élevés que rares sont les stations qui acceptent de conditionner les fruits en barquette. Cela irrite les gros clients habituels, notamment les discounters allemands. Par ailleurs, très peu de stations françaises sont équipées pour proposer des barquettes de moins d'un kilo. Les importateurs anglais achètent d'ailleurs en vrac et gèrent la mise en barquette sur place.
L'Emilie Romagne a aussi subi les épisode orageux des 9 et 10 juillet. Tornade, puis grêle ont été très violentes entre Mantoue et Parme, où l'on cultive surtout des melons et des poires. Les melons flambent entre 1,30 et 1,50 euros départ. En poire, la récolte des Morettini débute avec des prix jamais connus de plus de 1,30 euros départ.
Plus au sud, la récolte du raisin Victoria débute à peine dans les Pouilles. La pleine saison aura deux bonnes semaines de retard. La Sicile reste chère, la qualité est bonne malgré une coloration moyenne.
La campagne des Bigarreaux tire à sa fin. Il reste une semaine d'offre, aussi bien de France que de Turquie. La qualité des cerises de Turquie a été très irrégulière, avec beaucoup de litiges à l'arrivée.
La campagne est terminée à Washington State. Les exportations vers l'Europe sont en fort déclin. Tout comme la récolte : elle baisse d'environ 40 % suite aux orages, aux tornades puis à la chaleur.
Des importateurs européens tentent le Bigarreau de Summerland à partir de cette semaine en Rainier et de la suivante en rouges tardives type Sweatheart.