Exportation
Les marchés du Moyen-Orient, terrain de chasse pour les transformateurs européens
Un récent rapport de l’Usda fait le point sur la place de l’Europe dans le commerce mondial des pommes de terre surgelées.
Dans le vaste domaine des produits de pommes de terre, les surgelés font l’objet de la part des principaux producteurs européens, d’un intérêt certain quand il s’agit d’exportation. Le segment est largement dominé par les produits de types frites crues.
Dans l’Europe à 27, la Belgique et les Pays-Bas mènent la danse. Sur la campagne 2009/2010, les deux pays ont ainsi exporté 501 583 tonnes de produits surgelés, s’attribuant ainsi 80 % du marché à destination des pays tiers. Le Brésil est la principale destination pour ces deux pays, la Belgique devant son voisin batave (51 000 t contre 47 900 t). En revanche, les Pays-Bas reprennent la main sur le deuxième marché, l’Arabie Saoudite, avec 44 000 t contre 22 000 t. De même, ils sont le principal fournisseur des Emirats Arabes Unis et du Koweït, avec environ 11 000 t. La France est surtout présente sur l’Arabie Saoudite et sur l’Afrique du sud, exportant 8 000 et 11 000 t respectivement sur ces destinations, sur un total de 26 900 t. L’Allemagne exporte surtout sur le Brésil avec 13 000 t. L’autre grand opérateur du secteur, la Pologne, est plus axé sur les marchés de l’Est, par tradition et par géographie : les 66 000 t exportées se retrouvent essentiellement sur la Russie (43 500 t), mais aussi l’Ukraine (8 000 t), la Serbie, la Croatie et la Biélorussie.
Cependant, la campagne 2010/2011 devrait faire bouger un peu les lignes. En effet, la production européenne est annoncée à la baisse : -5 % en Belgique, -10 % en France, -20 % en Allemagne... Du coup, l’exportation devrait accuser le coup et reculer quelques peu. Ainsi, par exemple, il semble acquis que la production belge de produits surgelés devrait être similaire à celle de l’an passé et cela malgré le développement de ses capacités de transformation. Néanmoins, son rôle dans l’exportation vers les marchés non européens ne devrait pas évoluer. Une situation qui pourrait s’avérer pour les autres pays producteurs de l’Union.