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Marchés de gros
Les marchés de gros mondiaux ne veulent pas être à la traîne sur la blockchain

Les nouvelles technologies, et comment les appliquer, ont été au cœur des débats entre les marchés de gros du monde réunis les 16 et 17 mai en Serbie.

Bojan Bajagic, directeur des marchés de la ville de Belgrade, a accueilli les 150 congressistes venus du monde entier, rappelant que la capitale serbe investissait lourdement pour le développement de ses marchés.
© Philippe Gautier - FLD

La conférence européenne de l’Union mondiale des marchés de gros (UMMG) s’est tenue à Belgrade (Serbie) les 16 et 17 mai. 150 responsables de marché de 30 pays ont phosphoré sur le thème “Perturbations et défis de la chaîne d’approvisionnement dans les marchés de produits frais”. Développement du e-commerce, émergence de la blockchain, engouement pour le bio et le local : nombre de marchés de gros dans le monde doivent composer avec ces évolutions.

Et rapidement, le terme blockchain s’est imposé dans les débats. Comme l’a fait remarquer James Philip Gottwals, professeur adjoint à l’Université du Maryland (États-Unis) : « Il y a 150 ans, la révolution fut l’arrivée du froid. Aujourd’hui, c’est l’intégration de nouvelles technologies. Les marchés de gros disposent de nombre d’informations qu’ils pourraient monétariser à travers le big data et la blockchain. Ces technologies peuvent aussi améliorer la logistique : demain, un entrepôt ne sera plus une question de mètres carrés, mais de nombre de palettes à traiter. Gare au copier-coller de ce qui existe déjà ! Il faut un système dédié aux marchés de gros et ses clients ».

Pour Josep Tejedo, directeur général de Mercabarna (Barcelone) : « Les marchés de gros doivent éviter avec la blockchain ce qui est arrivé à Kodak, qui n’a pas cru en la photo numérique. L’amont et la grande distribution la développent largement. Les marchés de gros et le détail traditionnel commencent à peine. Nous risquons d’être laissés en arrière, face une GMS très réactive, il suffit de voir comment elle a déjà intégré le bio et local ».

Ainsi, Mercabarna collecte et traite nombre de données, ce qui lui a permis de constituer son système Big Data. De même, Fabio Massimo Pallottini, président d’Italmercati, a expliqué que le réseau de marchés de gros italiens avait déjà mis au point les étapes opérationnelles afin d’édifier un système d’enregistrement et de partage entre tous les marchés appartenant au réseau.

Mais, comme l’a fait remarquer le président de l’UMMG, Zengjun Ma, « il existe un développement différencié des marchés de gros selon les zones du monde, particulièrement en ce qui concerne l'IoT, l’internet des objets et le commerce électronique ». Et dans cette optique, les nouveaux marchés en développement en Europe de l’Est ou en Asie auront certainement plus la capacité d’intégrer immédiatement ces nouvelles technologies que les anciens.

La prochaine conférence de l’UMMG se tiendra à Florence (Italie) au printemps 2020.

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