Loire-Atlantique
Les maraîchers nantais dénoncent le mal-être ambiant
« Le monde économique va mal, le maraîchage va mal, affirmait Philippe Retière, le président de la Fédération des Maraîchers nantais, lors de la 88e Assemblée générale le 9 décembre dernier. Cette année, la mâche subit les aléas climatiques. Heureusement, les serristes (tomates, concombres) s'en sortent beaucoup mieux. Certes, les crises sont notre lot quotidien, notre ADN. Mais le problème, aujourd'hui, c'est l'incapacité des élites à être fiers des entreprises et de ce qu'elles représentent. Nous essayons de faire de notre mieux dans une société qui manque de repères et qui a peur de tout. »
Les difficultés semblent de plus en plus nombreuses : délais toujours importants pour la demande de permis de construire des serres, arrêt des subventions pour la formation des conducteurs de tracteurs, demandes de dérogations (métam-sodium) incertaines, manque de souplesse administratif dans la gestion de l'emploi qui au final va conduire les maraîchers à avoir plus de recours aux travailleurs détachés.
Aussi le président a-t-il lancé un message aux jeunes générations sur la nécessité de se fédérer pour affronter ces difficultés.