Pays de Loire

Les Maraîchers nantais connaissent “une profonde mutation de leur métier”

Lors de son assemblée générale, la Fédération des maraîchers nantais (FMN) qui représente plus de 80 % des producteurs de la région a passé en revue toutes les actions entreprises et les événements survenus durant cette année 2008, depuis les opérations festives de communication, les voyages d’études, le déroulement de leur projet de développement durable jusqu’à des sujets plus austères comme l’énergie, les produits phytosanitaires ou la fourniture de sable.

« Nous vivons une profonde mutation de notre métier, a conclu Philippe Retière, président du syndicat. L’organisation de la filière est en pleine restructuration. Nous avons subi de fortes hausses de charges avec l’énergie, les engrais et le sable. La filière de recherche elle-même se réorganise avec le développement des pôles de compétitivité comme Végépolys qui vont devenir les seules sources de financement pour nos projets. Désormais, ce sont les maraîchers et non plus les instituts qui seront les maîtres d’œuvre tout en s’appuyant sur les compétences des organismes scientifiques. C’est une véritable révolution culturelle qui se met en place. Nous avons créé une structure, l’IPM, Initiative Perspective Maraîchère, qui est appelée à devenir un lieu de concertation, d’échanges d’idées et un interlocuteur pour mieux gérer les relations avec Végépolys. »

Depuis quelques mois, la FMN a recruté un technicien chargé du projet développement durable. Il s’est investi dans la gestion des fossés en bordure de parcelles afin de proposer un catalogue de propositions qui soient adaptées à l’aménagement du territoire avec des moyens humains individuels et collectifs. Cette opération qui a reçu des fonds européens dans le cadre des projets de pays n’a pas été soutenue par le Conseil Général, ce que regrette vivement la FMN. Parmi les dossiers suivis de près par le syndicat, l’énergie a sollicité fortement les membres de la commission ad hoc. Malgré quelques avancées comme le fonds d’allégement des charges, des réductions en cas d’investissement, la mise en place de la certification d’économie d’énergie qui permettra de vendre de l’énergie sur le marché, les maraîchers sont inquiets sur l’évolution des prix du gaz en 2009.