Les légumes, une affaire de spécialistes
Entre 1996 et 2005, les producteurs de légumes ont conservé le plus souvent les mêmes modes de culture, sauf pour la tomate, la fraise et la carotte. Répartis selon sept catégories, les légumiers sont majoritairement des producteurs de plein champ pour le marché du frais voire la transformation, selon la dernière étude rendue publique par le bureau de la statistique agricole, Agreste, du ministère de l’Agriculture. Depuis 1996, les principales modifications concernent la fraise, la tomate et la carotte. Les producteurs de fraise ont ainsi délaissé les abris bas pour la culture en pleine terre, les tunnels ou les serres. Et certains se sont lancés dans la culture hors-sol. En 2005, un tiers des surfaces de fraises sont de pleine terre dans des serres tunnels, 27 % sont cultivées en plein champ, 22 % sous abris bas et 15 % en hors-sol.
Pour la tomate, les changements sont plus radicaux, “par rapport à 1996, la carte des producteurs de tomates pour le marché du frais s’en trouve redessinée au profit des Bretons”, souligne l’enquête. Les tomates en grappe sont ainsi cultivées à 85 % en hors-sol. Ce mode de culture remplaçant partiellement les cultures traditionnelles de plein champ.
La production de carotte primeur s’est mécanisée et a migré des abris bas vers le plein champ. En 1996, près d’un quart des cultures étaient implantées sous abris bas. Neuf ans plus tard, elles ne représentent plus que 5 %. “La carotte primeur est pour deux tiers de sa production cultivée dans les sables girondins et landais. Déjà importants, ces deux départements supplantent de loin des bassins traditionnels de production comme la Manche ou le pays nantais”.
Trois zones de serristes exclusifs en France
Les serristes exclusifs, au nombre de 1 700, produisent en moyenne trois légumes. La fraise, la tomate, salades et concombre ont leur préférence. Ces productions sous serres sont implantées dans trois zones : la Bretagne, le Midi méditerranéen et le Sud-Ouest et près de 40 % des volumes sont livrés aux coopératives.
Pour les légumes destinés à la transformation, le marché est très organisé. Le petit pois, les haricots, la carotte ou encore l’épinard constituent les principales cultures destinées à ce marché. On retrouve également en cultures associées, le chou-fleur et l’endive.
Les ceintures vertes alimentant traditionnellement les villes ont perdu de leur importance.