Les légumes et les retraités
Bien sûr les soirées électorales ne sont pas de grands moments de fine analyse. Et parfois, grisé par l’ivresse de la victoire, il peut arriver que l’on dise n’importe quoi. Mais ce n’importe quoi est souvent révélateur d’un état d’esprit. Ainsi, quand François Hollande veut expliquer à la fois les problèmes des petites retraites et de la baisse du pouvoir d’achat, le premier exemple qui lui vient à l’esprit est le prix des légumes. « Les légumes sont trop chers,a-t-il expliqué dimanche soir. Tellement chers, que j’ai rencontré des retraités qui devaient les semer eux-mêmes. » Cette mise en perspective de haut niveau de la situation politique et économique de notre pays est riche d’enseignements. A 54 ans, le leader socialiste découvre le jardinage. Encore un effort et il apprendra qu’il existe des jardins ouvriers. Et même, vision horrible pour la laïcité, des jardins de curés !
Autre info : les fiches techniques du PS ressemblent davantage à une compil’du Parisien qu’à une observation poussée des chiffres de l’Insee. Bon, tout cela n’est pas très grave. Et pour se faire pardonner, François Hollande n’a qu’à prendre sa carte du Club fruits, légumes et société.
