Produits d'import
Les légumes de serre et les fruits à pépins sont sous pression
Le prix moyen des fruits est en recul et la demande délaisse vite les fruits d'importation. En légumes de serre, le prix moyen accumule un retard qui sera difficile à rattraper.
Sur le marché des pêches et nectarines, après deux semaines de prix fermes, on s'attend à une remise à niveau. En effet, une nette progression de l'offre des variétés jaunes et des paraguayos est en cours sur Lerida où les grandes variétés précoces arrivent à maturité. L'écart avec l'Emilie-Romagne est d'environ dix jours. En blanches, il faut compter une semaine de plus pour que l'offre en France soit plus étoffée. Le prix moyen des abricots est encore en baisse. Même si elle reste large, l'échelle des prix selon les variétés s'est toutefois réduite. Elle est souvent du simple au double en bons calibres.
Les fraises tiennent bonQuelque 600 t de fraises sont mises aux enchères chaque jour en Belgique. Malgré quelques périodes difficiles en début de saison, le prix moyen cumulé est supérieur à celui de l'an passé à environ 3 €/kg. L'écart entre les lots de plein air et ceux sous abris atteint 0,40 €, la moyenne “nu producteur” de ces derniers atteint 1,80 € la barquette de 500 g, les frais de mise en marché sont de 0,19 €.
Le déficit en Bigarreaux n'est pas étranger à la bonne tenue du prix des fraises. Ce déficit devait se résorber cette semaine mais les grosses chaleurs et les orages font de nouveaux dégâts.
La saison des poires Conférence se termine en Belgique et devrait se prolonger plus d'un mois aux Pays-Bas. Des lots achetés en Belgique bord verger par des négociants hollandais sont remis en vente sur les cadrans de Belgique. Les prix n'ont pas connu de raffermissement. Les criées de Belgique s'imposent comme étant la seule référence de prix : les gros acheteurs, notamment russes, attendent les résultats avant de fixer leurs prix d'achat de la semaine suivante. Les stations qui ont abandonné cet outil manquent de souplesse car elles doivent se mettre au diapason. En pomme Jona-gold, il reste environ 10 000 t à mettre en marché en Belgique et environ le double aux Pays-Bas. Les prix moyens sont en baisse car des lots de mauvaise qualité se bradent. Pour la prochaine campagne, les arbres sont bien chargés. Toutefois, de la Belgique à l'Est de l'Allemagne, le déficit hydrique est très important. Les arbres sont en situation de stress. Or la part des vergers irrigués est plus faible en Belgique qu'aux Pays-Bas.
Gros retard en tomateSur les cadrans de Belgique, la progression des tonnages de tomate vendus à la fin mai progresse de 15 % en ronde et de 20 % en grappe. Le prix moyen est en net recul. Il retombe quasiment au même niveau qu'en 2011. Il perd 27 % en ronde par rapport à la moyenne des deux années précédentes et 23 % en grappe. La progression de l'offre de tomate n'est pas uniquement liée à une campagne plus précoce. La progression des surfaces et des rendements provient aussi bien des adhérents belges que des hollandais qui sont toujours plus nombreux à mettre en marché leurs produits sur les cadrans de Belgique.
Les prix du concombre sont aussi nettement inférieurs à ceux de l'an passé. L'écart à la fin mai est de 0,12 € en un an, avec un prix cumulé de 0,20 € cette année. Ceux des poivrons sont stables et l'aubergine est en légère progression.