Bretagne
Les légumes bio se développent
En 2014, les volumes de légumes bio produits en Bretagne ont augmenté de 11 %, avec une gamme de plus en plus diversifiée. Et la progression devrait se poursuivre les années à venir, notamment pour les légumes sous abri.
Après une stabilisation les trois années précédentes, les volumes de légumes bio bretons ont progressé de 11 % en 2014, pour atteindre 13 947 t. La gamme choux représente 59 % des apports, avec notamment 3,9 M têtes de chou-fleur et 2028 t de brocoli. Les volumes ont été stables, sauf pour le romanesco qui a baissé de 23 %, sur de faibles volumes. La campagne brocoli a également été compliquée, marquée par des agréages très durs des surgélateurs vis-à-vis des chenilles. 450 t ont du être détruites.
Et en 2015, les exigences restant les mêmes, une baisse de 40 % des surfaces est prévue. « Mais aujourd'hui, ce sont les autres légumes qui se développent, note Pauline Cabaret du Cerafel. Il y a quelques années, les choux représentaient 80 % des volumes. Au fil du temps, les producteurs se sont diversifiés pour limiter les risques et proposer une gamme bio élargie. »
En 2014, les volumes ont augmenté de 55 % en carotte, 16 % en artichaut, 35 % en courgette, 67 % en échalote, 33 % en endive. Ils ont aussi augmenté en légumes anciens (panais, courges, radis noir, bette-rave rouge...) et se développent désormais pour les légumes sous abri (tomate, courgette, aubergine, concombre) qui ont représenté 12 % du chiffre d'affaires bio en 2014.
Si le chou représentait 80 % des volumes des f&l bio en Bretagne, les agriculteurs ont diversifié leur production.
« Les connaissances techniques sur ces légumes ont progressé, souligne Pauline Cabaret. Les marchés sont aussi mieux structurés et connus, ce qui amène plus de producteurs à s'y intéresser, d'autant qu'en 2014, dans un contexte compliqué, les légumes bio s'en sont plutôt bien tirés. »
De nouvelles formes de vente
Si les principaux légumes sont vendus au cadran, l'organisation a su développer des formes de vente (télématique, vente à terme) répondant aux demandes des négociants pour plus d'engagement. « Les volumes étant limités, les négociants et les enseignes prennent moins de risques sur ces produits. » En 2015, les surfaces devraient encore augmenter chez les 40 producteurs, avec aussi deux conversions en cours et plus de demandes de renseignements sur la conversion, notamment pour les productions sous abri.