Produits d’import
Les jours fériés donnent de belles couleurs aux achats d’impulsion
Même si la demande reste centrée sur les produits premier prix, les week-ends prolongés de ce début de mois ont été favorables aux achats d’impulsion. Les produits de saison comme les fruits rouges et les crudités se sont assez bien vendus.
La mise en place des pêches nectarines d’Espagne a encore été assez bonne, de même que le premier réassort. La récolte se généralise sur l’Andalousie avec l’arrivée en pleine saison de Séville. L’offre atteint son maximum sur ce secteur alors que Murcie et Valence débutent. La gamme variétale s’élargit aux pêches jaunes et aux nectarines blanches. Les écarts de prix s’accentuent entre les marques, surtout en gros calibres. Le calibre D va passer à la trappe.
Les fruits rouges sont à l’honneur avec des ventes très centrées sur les fins de semaine. En bigarreaux, le retard espagnol créé un risque d’engorgement du marché. En fraise, la Belgique monte à 150 t par jour. Le retard en Allemagne et en Pologne offre deux semaines de bonne tenue des prix. La fin de la campagne espagnole se déroule dans de bonnes conditions, les prix sont mêmes plus élevés qu’en pleine saison.
La pomme en rade
La campagne de raisin d’hémisphère sud se terminera entre le 20 et le 25 mai. La vente reste assez difficile. Par contre, la prune s’est terminée dans de bonnes conditions.
En pomme, la campagne de Gala d’Argentine tourne à la catastrophe. Même bradés au mieux, les lots mal colorés ne trouvent pas preneurs. Les fruits sont très pales cette année et le cracking est très courant. La Gala du Chili et de Nouvelle-Zélande restent les références à 19 euros le bushel, parfois plus. En Granny, le Chili est épargné par la concurrence. La demande est plus tonique et les prix similaires à Gala. En Golden, le Tyrol du Sud met la pression promotionnelle sur les pays scandinaves et en Allemagne.
Le Chili et la Nouvelle-Zélande ont débuté presque simultanément leur campagne de kiwi. Le marché du reconditionnement est demandeur en fruits de calibre moyen ce qui permet de mieux écouler que prévu les premiers arrivages du Chili. La Nouvelle-Zélande débute à un prix nettement supérieur.
Les négociants italiens ont revu les prix d’achats production à la baisse. La moyenne de la campagne serait entre 0,6 et 0,7. Il reste des offres de petits calibres à 65/70 cents la barquette franco.
Le goût du crudité
C’est la pleine saison des légumes crudités. En artichaut, la concurrence de l’Espagne et du Maroc relègue le traditionnel violet et rond de Naples aux oubliettes. En petits pois, le sud de l’Italie plafonne en tonnage avec des prix de 2 € départ. En haricot vert, la flambée des prix du début de l’année est oubliée et le Maroc assure un suivi régulier à des prix modestes.
Toutes les lignes par bateau se sont terminées la semaine dernière pour le Maroc comme pour le Sénégal. L’essai Agadir-Dunkerque a duré huit semaines, la ligne reprendra en novembre prochain sur une base hebdomadaire. Le transport des remorques vers Barcelone au départ de Casablanca est aussi appelé à progresser.
En tomate cerise, le retard de la végétation au Benelux a permis de tenir assez bien les prix.
Outre le Charentais lisse, le Maroc a aussi débuté sa campagne de melon Galia. La demande des centrales est centrée sur les calibres moyens. En vrai Charentais, l’offre progresse tardivement à partir de cette semaine.