Consommation
Les jeunes ne perçoivent pas le lien entre fruits, légumes et santé
Une étude récente tendrait à montrer que les aspects de santé ne sont pas associés aux fruits et légumes chez les moins de 25 ans.
Le Laboratoire de Socio-Psychologie et de Management du Sport de l’Université de Bourgogne s’est récemment penché sur le lien existant dans l’esprit des consommateurs français entre fruits, légumes et santé. L’une des particularités de ce laboratoire est de s’intéresser notamment au traitement et à l’analyse du langage. D’autre part, il a initié un partenariat avec l’Observatoire régional de santé (ORS) et le Collège régional d’éducation santé (CORES) afin de répondre à un ensemble de programmes financés dans le cadre du PNNS. « A cette occasion, nous avons mis en place une étude dont l’objectif était de connaître les représentations des fruits et légumes parmi les jeunes », explique Raphaël Laurin, récemment engagé par le laboratoire. Une enquête de terrain a été réalisée sur différents marchés de plein-vent dans la région Bourgogne. Une technique d’association verbale a été utilisée : il s’agissait pour les personnes interrogées de dire ce qui leur venait à l’esprit quand étaient évoqués les fruits et légumes.
« Les résultats obtenus sont sans appel, explique Raphaël Laurin. Nous avons pu clairement observer dans la population des moins de 25 ans que les messages associant fruits, légumes et santé n’avaient pas été intégrés. » Ainsi, les seniors et les adultes tendent à répondre d’une manière récurrente et spontanée, “santé”, “bien-être” et “vitamine” à l’évocation des fruits et légumes. Au contraire, les moins de 25 ans ont plutôt tendance à citer des noms de fruits et légumes. « Il n’y a donc pas eu d’intégration dans cette population, ce qui les empêche de faire le lien entre fruits et légumes d’une part et santé d’autre part, précise Raphaël Laurin. D’où la nécessité de mener un travail, en particulier de communication, auprès de cette tranche d’âge. »
Cependant, l’universitaire dijonnais reconnaît que l’étude n’a pas encore livré toutes ses conclusions, une phase de post-évaluation étant nécessaire pour savoir si l’on peut observer des évolutions dans les représentations.