Produits d’import

Les importateurs de fruits d’hémisphère Sud reprennent leur marché en main

 Le Chili a enfin pris sa place de première origine de fruits d’hémisphère Sud, sauf en poire. Les arrivages seront moins volumineux que prévus durant les deux prochaines semaines. C’est surtout la conséquence de la grève sur le port de San Antonio, qui est terminée.
En raisin, les gros écarts de prix commencent à se réduire. En effet, les régions tardives du Chili ont été moins touchées par les pluies et les coups de froid que les secteurs précoces. En Thompson Seedless, l’échelle des prix va de 1,80 à presque 3 €, avec une moyenne de 2,20 €. En Red Globe, après avoir touché un point bas de 1,70 €, les prix remontent en direction des 2 €. La campagne de Moscatel par bateau a débuté. Cela permet de réduire les prix de mise en marché d’environ 3,5 €/kg par rapport à l’avion. Les derniers lots de Thompson et de Red Globe des régions tardives d’Afrique du Sud sont écoulés dans le bas de la fourchette. Le gros du marché repose donc maintenant sur le Barlinka et le Dauphine. En haut de gamme, quelques opérateurs proposent du Muscat Delight. La commercialisation du Thompson Seedless d’Inde se poursuit jusqu’en début mai. La moyenne des prix de vente est estimée à 2,20 €, ce qui est un record. Les tonnages vendus en Europe devraient atteindre 80 000 t.

L’heure des poires et pommes d’hémisphère Sud a sonné
Le réchauffement des températures est bénéfique au marché de la poire. Une décote est intervenue pendant la longue phase d’engourdissement hivernal. Le gros des transactions se fait à une moyenne de 1,30 €. A ce niveau, la gamme variétale est déjà assez large entre la Beurré Hardy, les petits calibres de Comice et de Williams et la Packham’s, qui est peu vendue en France.
Le haut de gamme se traite à partir de 1,70 € en Abate Fetel et en Comice de plus de 70 mm.
En pomme Gala, les premières enseignes françaises vont commencer à référencer les fruits d’hémisphère Sud en fin de mois. Les grossistes spécialisés ont débuté la vente. Le prix d’achat atteint 24-25 € le bushel de 90-100 fruits, soit 1,30 à 1,40 €/kg. C’est un peu plus que le haut de gamme en France.
L’offre de fruits à noyau est en plein reflux. La saison des nectarines du Chili est quasiment close. Le creux d’approvisionnement sera donc de plusieurs semaines avant que l’offre d’Espagne et du Maroc ne prenne son envol. En prune, l’offre se concentre sur la petite gamme des variétés bleues tardives, dominée par l’Angeneno. Les ventes de dégagement des stocks de Laetitia et Larry Ann sont terminées.

Manque de primeurs
L’offre de légumes primeurs est courte. Artichauts et surtout petits pois et fèves sont donc mieux valorisés. L’Espagne et le Maroc sont quasiment sans concurrence. La fève des Pouilles est en retard. En Sicile, la récolte de pommes de terre primeurs Spunta ne débute que cette semaine. Les premières expéditions portaient sur des variétés précoces.
Les autres spécialité italienne, le fenouil et le céleri vert, atteignent des prix records de 1,70 € pour le premier et 0,80 € la botte en céleri.