Les Humeurs et les pépins pour comprendre les repas

Au Moyen Age, on mange selon son tempérament : sanguin, flegmatique, bilieux ou mélancolique. Trouver l’équilibre, tel est le challenge. Si l’on était d’humeur mélancolique, il était préférable de consommer des aliments chauds et secs comme les épices. A contrario d’humeur sanguine, il fallait temporiser en consommant des aliments froids et humides ou bien au contraire accentuer cette humeur si l’on partait guerroyer. C’est le Tacuinum Sanitatis du médecin persan du XIe siècle Ibn Butlan qui nous documente sur cette notion d’humeur. Outre les écrits, les fouilles – qu’elles soient préventives ou non – renseignent sur la vie au quotidien de toutes les strates de la société médiévale. Avec l’aide scientifique de Marie-Pierre Ruas, carpologue au CNRS, Antoinette Hubert a pu présenter des restes de pépins, noyaux et graines informant plus sur le contenu alimentaire des repas médiévaux qu’ils soient chez les seigneurs comme dans le monde paysan.