Les halles Saint-François : un souvenir vivace pour quimper
L’incendie des Halles, le soir du 27 août 1976, a fortement marqué l’esprit des Quimpérois. La capitale de la Cornouaille avait dû attendre longtemps avant d’avoir un marché couvert. L’étroitesse des rues et des places ne rendait pas l’exercice facile. On sait néanmoins que des halles avaient été construites, dans le faubourg de la Terre-au-Duc, hors de la ville close en 1510. Mais, les guerres de la Ligue passèrent par là et le bâtiment fut détruit à la fin du XVIe siècle. C’est au moment de la Révolution seulement que la ville va se voir dotée durablement d’un tel aménagement. La destruction du plus ancien couvent des Cordeliers de Bretagne (1232), mis à sac par les révolutionnaires en 1793, permis de libérer la place pour l’établissement des halles sur l’emplacement du cimetière du couvent. A cette époque, d’importants travaux d’aménagement permettent d’améliorer les communications entre les deux noyaux urbains, particularité de la cité quimpéroise, sise entre les rivières Steïr et Odet, depuis ses origines. Au siècle suivant, la construction des nouvelles halles par Joseph Bigot permit de désenclaver encore plus le quartier avec la création d’un secteur piétonnier, jusqu’à la funeste nuit du 27 août. Les nouvelles halles, inaugurées trois ans après l’incendie de 1976, sont dues aux architectes Lachaud, Le Berre et Bizouarn. Avec ses murs de granit et sa toiture en ardoise qui descend très bas, elles renvoient à une certaine tradition de l’architecture bretonne.