Commerce de gros
Les grossistes vont écrire un référentiel “des bonnes pratiques de la profession”
L’UNCGFL tenait son assemblée générale annuelle vendredi dernier à Paris. Ils avaient invité leurs partenaires, clients et fournisseurs, à venir énoncer leurs attentes vis-à-vis de leur profession.
L’assemblée générale de l’UNCGFL qui s’est déroulée vendredi dernier à Paris est la dernière à se tenir sur le sol national avant longtemps. Les grossistes ont en effet décidé d’entamer dès l’année prochaine un tour d’Europe afin d’associer la connaissance du terrain aux travaux d’une AG. La journée de vendredi devait donc être le prélude aux déplacements à venir, et devait permettre de poser les bases des grands thèmes qui devraient occuper les grossistes pendant les prochaines années. Et de fait, le défrichage des chantiers futurs a été réalisé à un rythme soutenu. Évolution des tendances de consommation, problèmes de réglementation européenne (notamment sur la question des résidus de pesticides), découverte des nouvelles contraintes environnementales : l’univers au sein duquel le grossiste en fruits et légumes doit évoluer est pavé de bonnes intentions… Mais le clou de cette assemblée était la table ronde. Toujours en quête de légitimité, éternels angoissés quant à la raison d’être de leur métier, les grossistes avaient demandé à leurs partenaires, fournisseurs et clients, de venir leur parler “franchement”. Et ils n’ont pas été déçus. Car que ce soit les détaillants ou les collectivités pour l’aval, où les coopératives, les expéditeurs où les importateurs pour l’amont, chacun des intervenants a tenu à souligner à la fois la perte d’expertise du métier, mais aussi le caractère incontournable de cette profession. C’est peut-être Vincent Faugier, le directeur de la coopérative Lorifruit, qui a le mieux résumé l’état d’esprit de cette table ronde. Il souhaite faire reposer sa relation avec son client grossiste sur deux piliers : l’expertise et l’éthique. « La relation avec un grossiste doit se faire dans la durée » explique Vincent Faugier. Tirant les conclusions de ces échanges passionnés, Bernard Piton, président de l’UNCGFL a proposé à ses adhérents d’écrire “le référentiel des bonnes pratiques de la profession” afin de « construire une relation durable avec son environnement socio-économique ».