Prix de l’essence
Les grossistes s’inquiètent pour leur activité de livraison
L’activité stratégique des grossistes est quelque peu fragilisée par la hausse du prix du gazole. Leur représentation l’UNCGFL propose des solutions.
L’Union nationale des grossistes en fruits et légumes monte au créneau sur le problème du prix de l’essence qui influe sur leur activité de livraison. Le constat qu’elle fait est clair : pour son président Bernard Piton, «il faut aujourd’hui plus d’un euro supplémentaire de gazole pour livrer 100 kilos de fruits et légumes qu’il n’en fallait en juin 2007. La situation met en péril une des valeurs stratégiques de notre profession : pouvoir servir une clientèle très fragmentée» D’une manière générale, l’intégration du volet « transport et livraison » dans la construction du prix est un sujet de débat de longue date dasn la filière, et le sujet est encore plus sensible pour les Marchés Publics où la cotation sert de base de négociation. La hausse actuelle du gazole fragilise des entreprises qui a déjà vu leur résultat net moyen avant impôt de 1,3 à 1,1% entre 2005 et 2006. Et l’Union de souligner le danger d’une telle situation : risque de voir les défaillances d’entreprises se précipiter et niveaux de services et d’engagements de moyens non maintenus. « Ce qui n’est pas bon à moyen terme pour la pérennité des offres, la santé de la filière et la diversité de la concurrence. » précise-t-elle.
Les grossistes proposent deux types d’action. Sur le court terme, ils demandent à pouvoir réviser les contrats soit en prenant en compte l’évolution du coût du carburant soit en optimisant l’aspect logistique (réduction du nombre de livraisons, augmentation du poids transporté). Ceci se ferait au cas par cas, entreprise par entreprise, client par client. L’Union est aussi consciente qu’il faut aussi intervenir au long terme. Elle estime qu’il faudra privilégier le développement de contrats basés sur les tarifs d’entreprises (pour la I gamme) et la révision périodique des prix « fixes » (pour les IV et V gammes). Leurs indexations trimestrielles, semestrielles ou annuelles garantiraient la prise en compte de la hausse des coûts de transport. Un travail serait mené pour améliorer les tournées, ce qui aurait corollairement un effet positif sur la protection environnementale.