Les grossistes de la Sominice, partenaires d’une épicerie sociale
Ne plus jeter de marchandises et en faire profiter des personnes nécessiteuses, est l’objectif d’un partenariat engagé entre les grossistes de la Sominice et une épicerie sociale niçoise.
“Les grossistes sont obligés de jeter leurs invendus et souvent cela me peine de voir gaspiller de la marchandise, déplore Joseph Calza, président de la Sominice. Lorsque nous avons été contactés par l’association Dialogues, j’y ai vu un moyen de distribuer des fruits et légumes qui ne peuvent rester dans les circuits traditionnels mais qui sont encore consommables. L’opération a débuté en décembre dernier et le bilan est très positif.” L’association Dialogue, qui manage l’épicerie sociale, vient récupérer deux fois par semaine la marchandise mise gratuitement à sa disposition.
“Nous récupérons jusqu’à une tonne de fruits et légumes par semaine, en un ou deux ramassage, explique Robert Pascalone, responsable de l’épicerie. Ces produits, qui ne sont plus commercialisables mais encore corrects, trouvent rapidement preneur dans l’épicerie. Le principe de l’épicerie est de revendre les produits à 10 % de leur valeur marchande. Dans l’ensemble, tous les fruits et légumes qui nous sont donnés partent dans la semaine, répondant aux besoins d’une centaine de familles.”
Une action basée sur le volontariat
Cette opération a pu être réalisée grâce au volontariat des quarante grossistes de la Sominice. “Nous nous sommes réunis, ajoute Yves Françia, président du syndicat des grossistes, pour évoquer ce problème car nous déplorons tous d’avoir à jeter des produits qui n’ont parfois besoin que l’on retire que quelques feuilles pour être consommables. J’espère que cette action va s’inscrire dans la durée.”
En filigrane, l’association Dialogues dont l’une des missions est la réinsertion, ne désespère pas de trouver dans ce partenariat des débouchés professionnels. “En mai 2007, nous engagerons sept personnes, un responsable et six employés, pour faire tourner l’épicerie à plein-temps. Nous espérons que grâce aux passerelles qui se créent entre l’association et le Min, et l’expérience qui se met en place, quelques-uns d’entre eux puissent, à terme, trouver un emploi pérenne sur le marché ou dans la distribution.”