Les fruits rouges ont de l’avenir en rayon
Tiré par la framboise et la myrtille, le marché demeure très dynamique, malgré les freins rencontrés par les distributeurs (fragilité, approvisionnement parfois aléatoire).
Le gel qui a frappé en Rhône-Alpes, la principale zone de production de petits fruits rouges (cf. FLD Hebdo du 10 mai 2017) augure une campagne difficile. C’est un mauvais coup : le marché français est, de l’avis des distributeurs, particulièrement dynamique. Selon la période, le nombre de références présentes en linéaires peut aller de deux jusqu’à une dizaine (framboises, groseilles, myrtilles, mûres, cassis, airelles…). Mais, le marché est aussi fortement bataillé entre la production française et d’autres origines. Pour la framboise, où la France peut se targuer de proposer un fruit plus goûteux, l’Espagne demeure son principal concurrent en début de saison avec un produit plus résistant. Le Maroc, bien que plus précoce, mène une politique forte de développement de sa production.
Pas que la framboise
Le CTIFL a publié l’an passé une étude sur le marché de la framboise, qui aborde aussi l’ensemble de la gamme. La framboise est depuis longtemps le produit phare du rayon. Pourtant, en termes de tonnage, elle se place, avec ses 3 900 t de moyenne, loin derrière le binôme cassis/myrtille (8 800 t). Mais, une grande partie des volumes de ces derniers partent à la transformation, comme pour la groseille (1 600 t en global). Néanmoins, l’étude souligne que, pour la filière, « la framboise mène un segment des petits fruits rouges qui semble bénéficier d’une dynamique reconnue par tous. » Son poids dans la catégorie est généralement estimé à au moins 75 %. En revanche, « les plus fortes progressions portent sur la myrtille, et à un degré moindre la groseille. Plus de la moitié des responsables d’achat interrogés considèrent que la myrtille progresse actuellement plus vite que les autres petits fruits rouges et tire la catégorie. » Selon le CTIFL, la myrtille profiterait d’une moindre fragilité, d’une meilleure tenue et présenterait pour certains le plus fort potentiel de développement de la catégorie, rappelant au passage le niveau de consommation allemand (400 g par ménage environ).