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Les fruits et légumes dans le nouveau programme PNNS 2

Les stratégies proposées pour le nouveau programme national de nutrition et santé PNNS2 font la part belle aux fruits et légumes. Tour d’horizon des mesures préconisées présentées au ministre de la Santé, Xavier Bertrand.

Le rapport du professeur Serge Hercberg, directeur de recherche à l’INSERM portant sur les nouvelles stratégies du Programme national de nutrition santé (PNNS 2) s’étalant sur la période 2006-2008, vient d’être remis au ministre de la Santé, Xavier Bertrand. Faisant la part belle aux fruits et légumes, ce rapport propose 26 actions pour améliorer la promotion de la nutrition en France. La première de ces actions concerne l’abaissement du prix des fruits et légumes, par une baisse de la TVA de 5,5 % à 2,1 %, la baisse des charges sociales au stade de la production, la réduction du coût de l’énergie, l’aide à la modernisation des cultures sous serres, l’engagement de la filière à répercuter les baisses de prix au consommateur et la mise en place de promotions sur le prix des fruits et légumes nature ou préparés, au moins une semaine par mois ou chaque samedi, tout en permettant de l’annoncer dans les catalogues et publicités sous réserve de contractualisation entre producteur distributeur sur les prix.

Autoriser l’affichage du prix à la portion ou à l’unité

La deuxième action porte sur l’amélioration de l’accessibilité des fruits et légumes, Serge Hercberg propose d’étendre l’utilisation des tickets restaurants et autres modes de paiement chez les détaillants ; d’installer davantage de distributeurs automatiques proposant exclusivement des fruits et légumes dans les lieux publics et de passages en défiscalisant partiellement leur installation ; d’améliorer la distribution de proximité, en créant des marchés du soir et de 4 saisons ; d’autoriser l’affichage des prix des f&l à l’unité ou à la portion dans les lieux de vente ; d’augmenter la taille des rayons dans les différentes enseignes ; de développer les animations en GMS, hard discount, et dans les magasins de proximité ; de mettre à disposition des salariés des corbeilles de fruits et chèques spécifiques f&l ; de diminuer le prix des fruits et légumes en restauration collective et de les valoriser en restauration commerciale.

La communication fait l’objet de la quatrième action. Le rapport propose de donner le caractère “intérêt général permanent” aux publicités TV et radio bénéficiant du logo PNNS ; d’exonérer le prix d’achat d’espace pour la campagne de promotion nationale PNNS et pour améliorer la qualité et le goût des f&l en RHF d’introduire dans les cahiers marchés publics une clause “qualité fruits et légumes”.

Pour les enfants le rapport propose une distribution de fruits une fois par semaine dans les écoles maternelles, prolongée jusqu’en primaire dans les Zones d’éducation prioritaires (ZEP). Pour les plus défavorisés, créer des coupons exclusifs de fruits et légumes frais dont la gestion serait confiée aux Caisses d’allocations familiales, financés par le Fonds national de promotion de la nutrition et la création d’affiches et repères de consommation adaptés aux cultures et personnes ayant des difficultés de lecture. Pour les structures d’aide alimentaire, augmenter l’approvisionnement des associations caritatives, de développer des partenariats producteurs-distributeurs impliquant les chambres d’agriculture, les DRAF et DDAF, de fabriquer dans les ateliers aidés des soupes de légumes destinées aux banques alimentaires et de mettre à disposition par des entreprises non alimentaires des moyens logistiques permettant la distribution.

Enfin, le rapport propose la création d’un Fonds national de la promotion et de la nutrition (FNPN) pour une réelle politique nutritionnelle de santé publique. Ce fonds serait alimenté par les industries agroalimentaires, les sociétés de restauration collective et sociétés d’édition de jeux vidéo par une cotisation fixée à environ 0,1 % du chiffre d’affaires et par les GMS dont la cotisation serait fixée à 0,3 % de leur CA alimentation. Ce fonds abondé par l’Etat, apporterait entre 400 à 500 ME par an et permettrait de financer à 90 % les subventions chèques fruits et légumes distribués gratuitement aux plus défavorisés, le reste servant à financer des actions supplémentaires de communication, des actions terrain, de créer un Observatoire économique de l’offre et de la qualité nutritionnelle (OEQN) et des programmes de recherche en nutrition et santé publique. Pour une information consommateur, un logo “la clé plaisir-nutrition PNNS” serait créé pour mieux les informer sur leurs lieux d’achat.

Le nouveau programme santé sera présenté au mois de mai par le ministre de la santé Xavier Bertrand, à qui ses propositions ont été remises.

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