Economie
Les fruits et légumes dans la moyenne des commerces de détail
Par l'examen de soixante-trois bilans, Cerfrance analyse l'activité des magasins indépendants en fruits et légumes. L'exercice 2011 est meilleur que 2010.
La crise ne devrait pas fortement impacter les commerces en fruits et légumes.
Cerfrance, le 1er réseau associatif de conseil et d'expertise comptable, vient de publier les résultats économiques des métiers de l'artisanat dont plus de 1 800 commerçants de détail. En f&l, 63 entreprises ont été auscultées, un échantillon faible qui permet toutefois d'esquisser des tendances. Les calculs portent sur l'exercice 2011, les dernières données disponibles : un premier constat. Parmi les onze filières observées, les fruits et légumes présentent des résultats économiques « dans la bonne moyenne » selon Patrick de Ferrière, conseil au Cerfrance d'An-gers. Le chiffre d'affaires moyen atteint 309 000 E contre 250 000 E en 2010 (+ 23 %). La valeur ajoutée (1) correspond à 21 % du chiffre d'affaires, contre 11 % pour le commerce de boissons et 52 % pour les boulangeries-pâtisseries. Au final, le résultat atteint 10 % du chiffre d'affaires en fruits et légumes (13 % en boulangerie-pâtisserie) avec une marge commerciale de 31 à 32 %. Les résultats rapportés en pourcentage du chiffre d'affaires sont assez similaires entre les sociétés, la moyenne du groupe étant peu différente des sociétés à plus de 150 000 E de chiffre d'affaires. Dans le détail, la durée de rotation des stocks a été estimée à quatorze jours en moyenne contre douze jours pour les plus grosses sociétés. Les besoins en fonds de roulement, nécessaires notamment au financement des stocks, sont de moins trois jours de chiffre d'affaires, ce qui n'était pas le cas en 2010 où les entreprises ont dû puiser dans leurs ressources propres ou emprunter pour maintenir leur activité. La trésorerie immédiate est de vingt-sept jours. Le crédit consenti aux clients est de huit jours en moyenne (dix pour les plus grosses sociétés) et le crédit accordé par les fournisseurs est de trente-trois jours en moyenne (trente-cinq jours pour les plus gros commerces). Pour le spécialiste du Cerfrance d'Angers, la crise qui s'est amplifiée ces deux dernières années ne devrait pas fortement impacter les commerces en fruits et légumes. « La clientèle de ces commerces reste fidèle, affirme-t-il. Elle est très sensible à l'origine des produits, notamment locale, très en vogue aujourd'hui. »
(1) Chiffre d'affaires moins les achats intermédiaires.