Les fruits et légumes, c’est pas maintenant
Il serait temps que la filière se rappelle aux bons souvenirs du nouveau pouvoir. Car si l’on regarde bien les premiers pas agricoles des dirigeants issus des scrutins de mai et juin, force est de constater que le secteur ne fait pas partie de ses préoccupations immédiates. Pas un mot dans le discours du président de la République au Space la semaine dernière. Pas une ligne dans le plan d’action annoncé le 12 septembre par le ministre de l’Agriculture. Il est vrai qu’entre l’envolée du cours des céréales, le dossier Doux, les difficultés de l’élevage, la nouvelle équipe a déjà fort à faire. Et comme les fruits et légumes ont eu le bon goût de ne pas être en crise cet été, le dossier n’est pas en haut de la pile. Il y a bien une table ronde sur les relations commerciales et contractuelles programmée pour l’automne, mais elle sera réservée aux productions animales. Depuis son arrivée rue de Varenne, Stéphane Le Foll a rencontré peu d’acteurs du secteur des fruits et légumes. Pourtant, la filière n’est pas en forme : l’arboriculture recule presque partout, le maraîchage subit de plein fouet les distorsions de concurrence. Et les entreprises du commerce pâtissent de la méforme de la production. Qui va rappeler au président d’inscrire les mots fruits et légumes dans son agenda tout neuf ?