Produits d’import
Les fruits d’hémisphère Sud de plus en plus déficitaires
Alors que les légumes surfent sur la vague du déficit, le froid freine les ventes de fruits. Malgré tout, les prix moyens sont à la hausse car l’offre d’hémisphère Sud est plus faible et de qualité aléatoire.

Le raisin d’Afrique du Sud est l’origine dominante en février. Les écarts de triage sont très importants et la récolte est déficitaire d’environ 20 %. Les problèmes de qualité sont consécutifs à la pluie et aux coups de chaleur, les grains sont souvent marqués ou brûlés. Les prix se sont donc raffermis, surtout en blancs sans pépins. La région d’Orange River a terminé et le premier bateau de la région de Berg River débarque cette semaine avec surtout des variétés noires et du Red Globe. L’offre de variétés noires est donc mieux suivie avec la fin du DBH et le début du La Rochelle et Alphonse Lavallée. En blancs, les variétés proposées sont le Waltham Cross et déjà le Dauphine qui a donc deux semaines d’avance. Le manque de blancs sans pépins pousse les prix à la hausse. Les exportateurs chiliens sont exigeants en termes de prix pour compenser le déficit. Pour l’instant, ils envoient surtout sur le marché Nord-américain. Les premières livraisons en Europe sont très faibles, elles s’étofferont en fin de mois. L’Argentine commence le Thompson Seedless et assimilés. La campagne de Red Globe du Pérou se poursuit jusqu’en fin de mois.
En prune, la saison est aussi dans un creux. Et ce jusqu’au début de saison des variétés dominantes d’Afrique du Sud Laetitia et Songold en semaine 8. L’offre repose sur les variétés intermédiaires comme Gaviota, Souvenir et début de Harry Pickstone. Comme en raisin, les exportateurs chiliens sont très tournés vers les marchés de proximité.
Début de la poire Williams d’Argentine
Le premier bateau de poire Williams d’Argentine est débarqué à Anvers ce début de semaine. L’affrètement est mixte, l’exportateur dominant n’a pas la totalité du chargement. Les cinq premiers exportateurs pèsent environ les deux tiers du marché.
Comme prévu le calibre est petit, le 60/65 mm est très dominant. Le prix de lancement est entre 1,10 et 1,20 €/kg, avec des écarts selon le niveau qualitatif. Les fruits sont très marqués, comme durant la campagne 2008, du fait des périodes venteuses. Les températures sont maintenant caniculaires ce qui oblige à récolter vite des fruits encore immatures. Ce facteur joue d’ailleurs en faveur de l’offre européenne, avec un petit raffermissement des prix, surtout dans les gros calibres d’Abate Fetel. La Comice ne suit pas, au contraire car il faut vendre les lots fragiles.
Au Chili, la météo est aussi caniculaire qu’en Argentine. Les importateurs ont terminé la saison de Bigarreau. Les offres de fruits à noyau sont très faibles, du fait de l’attractivité du marché Nord-américain.
Les fêtes du Nouvel an chinois ont été assez discrètes cette année du fait des conditions météorologiques en poussant pas à la consommation et du peu de festivités programmées. Le litchi en a fait les frais avec une grande braderie pour les lots de Madagascar, souvent retriés sinon jetés, et des prix juste normaux pour l’Afrique du Sud de bonne qualité.
Les déficits en fruits sont loin de redonner le sourire aux exportateurs d’agrumes. L’ambiance est moins pesante mais le début de la saison de la Nadorcott n’est pas fameux. Le nombre de metteurs en marché dépasse la centaine. Or le contexte incite à vendre vite pour ne pas risquer de pertes, comme pour les autres petits agrumes, touchés par le froid.