Produits d'import
Les fruits d'été subissent les intempéries
Les problèmes de tenue et de qualité surviennent lors du pic de la saison des fruits d'été. Toutes les régions de production ont été touchées par les pluies et la grêle.

La situation commerciale se dégrade encore pour tous les fruits d'été. De la Catalogne à l'Emilie Romagne, les épisodes pluvio-orageux se succèdent depuis deux semaines. La tenue est fragile, l'arrivée à maturité des variétés se fait par vagues. Le taux de noyaux fendus devient très important, surtout en nectarine dont l'offre de jaune atteint son point culminant avec Big Top. Elle commencera à refluer dès le 20 juillet. En Italie, l'entrée en pleine saison de l'Emilie-Romagne et le début du Piémont pèsent de nouveau sur les prix. Dans le Piémont, la qualité serait un cran au-dessus. Il a grêlé sur plusieurs régions d'Espagne (Valence et Cieza fin juin, cf. page 7), ainsi que dans la région de Soria. La Catalogne a subi de gros orages de grêle et de fortes pluies. La qualité s'en ressent, (généralisation du colis de 2 kg, en Paraguayos).
L'abricot fragiliséEn France, la campagne d'abricot Bergeron est déjà lancée. Elle sera courte car les fruits sont fragiles, les vergers ont subi de fortes pluies juste avant la récolte. La situation est difficile à gérer, il faut décider quels lots pourront se conserver ou non et vendre le maximum de fruits frais d'ici la fin du mois. Or les exportations lointaines risquent d'être vite freinées en cas de problèmes de tenue. Il faudrait mettre en place des animations commerciales exceptionnelles pour doper les ventes des produits ultra saisonniers à la merci des intempéries. D'autant plus que cette année, le calibre A est vendu à des prix défiants toute concurrence. En Emilie Romagne, la récolte des dernières grandes variétés se termine avec Portici et Faraglia. Les prix se raffermissent légèrement, ce qui permettrait d'enclencher le flux des exportations de Bergeron.
La Granny oubliéeLa fenêtre commerciale des fruits de contre saison est très étroite. En pomme, très peu d'enseignes ont référencé la Gala. Toutefois, les programmes d'importation ayant été allégés, les importateurs gèrent à peu près la situation. Ce n'est pas le cas en Granny Smith dont le report de stock en Europe retarde la vente des fruits, essentiellement du Chili. En poire, l'hémisphère Sud brade à vil prix les derniers lots de différentes variétés, surtout Abate Fetel, Comice et même Beurré Hardy. La campagne de Limonera de Catalogne débute en même temps que celle de Guyot, entre le 10 et 14 juillet.
En Kiwi, malgré la demi récolte, le profil de calibrage du Chili est normal en l'absence d'éclaircissage. Le marché français n'absorbe quasiment que du petit calibre pour les barquettes. La Nouvelle Zélande a aussi un calibre plutôt petit. Des opérations commerciales sont menées, même en vrac à environ 0,18 € départ la pièce en calibre 39. Cela correspond à un calibre 33/36 pour les autres origines car la Nouvelle-Zélande calibre presque deux fois plus fort.
Le secteur des petits fruits rouges est actuellement encombré. La récolte de myrtille ou de framboise a au moins deux semaines d'avance dans le Nord de l'Europe. Aux Pays-Bas, les surfaces atteignent 600 ha, soit 250 ha de plus en 8 ans. En Pologne, le cassis est vendu à perte. En Grande-Bretagne, on s'attend à récolter 14 000 t de framboise, soit 10 000 t de plus en dix ans. Après un mois de bonne tenue, le marché de la tomate s'est inversé en fin de semaine dernière. Ce sera le signal de fin pour l'Espagne qui expédiait plus de 200 t/jour depuis des semaines.