GIPT
Les frites surgelées connaissent leur plus forte croissance depuis 10 ans
Chips et snacks à la hausse, explosion des frites et spécialités surgelées, recul des produits déshydratés : 2009-2010 confirme les tendances des dernières années.
Lors de l’assemblée générale du groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT), il était aussi question de faire le point sur la campagne 2009-2010. Les industriels de la pomme de terre implantés en France ont transformé un million de tonnes de tubercules, contre 1,07 million de tonnes la campagne précédente (-6 %). Les deux tiers de ces volumes ont été transformés en frites et en spécialités surgelées, le reste étant valorisé en produits déshydratés (purées, etc.), chips et snacks, ainsi qu’en produits non congelés. Les frites et spécialités surgelées, qui représentent les trois quarts (en volume) et la moitié (en valeur) des produits achetés par les ménages, ont connu la plus forte croissance de ces dix dernières années, en hausse de 26 % sur les 420 452 tonnes produites l’an passé.
« La consommation des frites et spécialités surgelées ne cesse de progresser, en lien avec la hausse des repas pris à l’extérieur, le développement de la restauration rapide et l’offre de nouveaux produits », expliquait Didier Lombart, qui présidait la dernière assemblée du GIPT, le 17 mars dernier à Paris.
Les chips et snacks sont également à la hausse, en raison d’une demande croissante s’orientant davantage vers des produits plus élaborés, aux conditionnements de plus en plus sophistiqués.
Selon le GIPT, cette moindre utilisation de la matière première s’explique par des taux de matières sèches des tubercules plus élevés durant la campagne. En outre, l’arrêt en juin 2009 de l’usine hollandaise Farm Frites de Montigny-le-Roi (Aisne), a contribué à cette nouvelle baisse.
C’est ainsi que le groupe Mc Cain qui possède trois usines à Harnes, Béthune et Matougues, est devenu le seul producteur de frites surgelées de France, entraînant ainsi une sorte de secret statistique sur les chiffres de production des frites et spécialités surgelées depuis cette campagne.
Les pommes de terre sous contrat valorisées en usine, et très dépendantes du marché du frais, représentaient 61 % des approvisionnements des usines. Après une hausse constante depuis trois ans, les importations de tubercules ont retrouvé leur niveau de 2005-2006 (194 000 tonnes), alors que 480 000 tonnes étaient exportées vers des transformateurs belges, espagnols ou italiens.
Les volumes de produits transformés importés se sont stabilisés à 610 000 tonnes (provenant essentiellement de Belgique et de Hollande), tandis que les exportations (300 000 tonnes) étaient en hausse de 2 % (Italie et Espagne). Mais la balance commerciale reste toujours fortement déficitaire (214 M€ avec 312 000 tonnes).