Produits transformés
Les frites et les spécialités surgelées affichent une hausse régulière
Les tonnages de pommes de terre transformées lors de la campagne 2008-2009 sont en recul de 6,8 %. Les produits déshydratés poursuivent leur déclin.
Les données statistiques ont parfois leurs limites et les interprétations que l’on peut en faire parfois porteuses de contresens. Celles du GIPT n’échappent pas à la règle, dans un marché devenu européen. Les différentes implantations de McCain tant en Belgique, Hollande ou Grande-Bretagne ne facilitent pas la bonne interprétation des chiffres du GIPT. Ce que confirme Christophe Rigo, citant des cas concrets de transferts de production de France en Hollande (avec des produits enrobés comme la frite au four) pour des raisons de stratégie industrielle. Néanmoins, la dernière assemblée du 12 mars a révélé quelques tendances lourdes dans l’industrie française de transformation (chips, purée, produits surgelés…).
En premier lieu, la campagne 2008-2009 a permis globalement la transformation de 1,07 Mt de tubercules (- 6,8 % sur l’an passé) avec une mise en marché de 537 000 t de produits finis, dont 420 000 t de produits surgelés.
Durant les trois dernières campagnes, les importations de tubercules n’ont fait qu’augmenter (261 à 273 000 t), alors que les produits finis transformés importés baissent régulièrement en volume (324 à 287 000 t).
2008-2009 fut la plus faible campagne en matière de contractualisation (51 %), alors que le marché libre et les importations explosaient, avec respectivement 243 727 t (23 %) et 273 561 t (26 %). Même les exportations de tubercules sont en repli à 465 000 t (- 3 %).
Les deux tiers des tubercules sont transformés en produits surgelés. Les fabrications de chips et snacks (+ 2,1 %) ainsi que les frites et spécialités surgelées (+ 7,5 %) sont en hausse, alors que la chute continue dans les produits déshydratés depuis dix ans (- 9 %) ainsi que dans les produits sous vide. Sur les douze dernières campagnes, la consommation apparente des produits finis surgelés (602 000 t) a poursuivi sa hausse régulière (excepté lors de la campagne 2007-2008) alors que les autres produits finis stagnent ou régressent. En revanche la balance commerciale est déficitaire et se creuse en volume à - 318 000 t (- 213 M€ en valeur), dont 182 000 t pour les produits surgelés.