Ile-de-France
Les Franciliens achètent sur les marchés et mangent plus de f&l
Contrairement aux idées reçues, les habitants de l’Ile-de-France ne consomment pas plus de produits bio que la moyenne. En revanche ils mangent davantage de produits frais.
Lors du colloque organisé le 4 juin par le Cervia, le Centre de valorisation et d’innovation agricole et agroalimentaire d’Ile-de- France, Pascale Hebel, la directrice du Credoc, a présenté une étude de consommation des Franciliens qui éclaire le discours sur la notion de proximité. On apprend ainsi que les Franciliens dépensent moins pour leur alimentation d’une part parce qu’ils ont un niveau de vie plus élevé que la moyenne des Français et qu’ils ont tendance à privilégier des postes à l’image du nutritionnellement correct. « Les fruits, les légumes et le poisson pèsent un peu plus fortement (10 % pour les légumes contre 9 % chez les provinciaux et les fruits 7 % contre 6 %), note Pascale Hebel. Le deuxième poste le plus fort concerne la consommation de jus de fruits et sodas. En contrepartie, ils vont consommer moins de produits classiques comme les soupes ou les charcuteries (respectivement - 21 % et - 20 %, N.D.L.R.). » Quant aux modes d’approvisionnement, Pascale Hebel indique qu’il s’effectue par le biais de spécificités liées à l’histoire des Halles et de Rungis. « On voit une spécificité sur les marchés. Les Franciliens vont à 73 % fréquenter des marchés contre 63 % en France entière. La deuxième spécificité porte sur l’offre de distribution, on note une forte fréquentation des magasins de surgelés et celle moins importante des hard discount. » Au final l’étude souligne ainsi que les modes d’approvisionnement plus centraux avec une fréquentation forte des marchés permettent de consommer plus de produits frais tels que les fruits et légumes ou le poisson. Ce qui se ressent évidemment sur le temps consacré à cuisiner. Les Franciliens indiquent passer plus d’une heure à faire la cuisine (30 %). « Il y a une imprégnation des messages nutritionnels importante, les Franciliens sont ceux qui sont les plus sensibles à la dimension santé et qui pensent que bien s’alimenter permet d’être en bon état de santé (94 % contre 88 % en Province). » Enfin, contrairement à l’idée reçue au sujet de la consommation bio, « il n’existe pas d’écart significatif quant à une surconsommation de produits bio comparés à d’autres villes de plus de 100 000 habitants. » Parallèlement, les Franciliens n’ont pas de différences écartées du reste de la France quant au comportement alimentaire. « On consomme finalement tous la même chose autour de trois repas avec une opposition entre deux types d’aliments (produits traditionnels frais et plats préparés). »