Commerce de détail
Les Français plébiscitent le rôle social des indépendants
Ce premier observatoire sur le commerce alimentaire indépendant, piloté par Metro Cash & Carry France, semble illustrer la capacité de ce dernier à répondre aux évolutions de la société française.
Metro Cash & Carry France, en partenariat avec l’Ifop, vient de publier les résultats de son premier observatoire du commerce indépendant. Celui-ci semble en phase avec un consommateur, soucieux de plus de proximité et de convivialité. L’étude montre que, dans un contexte de crise économique, le commerce alimentaire indépendant semble résister et, en tout cas, dispose d’atouts spécifiques auprès des consommateurs : une culture de service, le sens de la relation humaine, la proximité géographique, la sélectivité des produits… 98 % des personnes interviewées fréquentent un commerce alimentaire indépendant régulièrement. 54 % d’entre eux s’y rendent une fois par semaine. La tranche 50-64 ans souhaite même voir se développer ce type de distribution (48 %). C’est dans les régions les plus industrielles, le Nord et le Nord-Est, que le plébiscite est le plus marqué (49 %). En revanche, les prix (10 %) et plus étonnamment, la qualité des produits (seulement 33 %) arrivent ensuite. À côté de la recherche d’une meilleure densité géographique, les Français, globalement satisfaits des propositions de leurs commerces, aimeraient voir quelques évolutions. En particulier, l’amélioration du service rendu (livraison à domicile, horaires d’ouverture…) est demandée à par 20 % des Français. Tout comme la qualité de l’accueil (16 %) spécialement en régions Sud-Est (23 %).
Les aspects sociologiques ont aussi été largement abordés dans cet observatoire qui semble révéler certains nouveaux comportements. Ainsi, dans les familles monoparentales, les hommes sont aujourd’hui 79 % à fréquenter ce type de commerce au moins une fois par semaine. Surtout, pour 57 % des Français, la convivialité est le principal atout du commerce indépendant, ce qui est à relier avec les 40 % qui privilégient le facteur humain dans le choix d’un commerce. On ne s’étonne pas alors qu’il revêt un important rôle social dans un village et surtout en couronne périurbaine ou à dominante urbaine. 60 % des Français lui reconnaissent ce rôle d’une manière générale. L’étude conclut ainsi que l’intégration de commerces indépendants contribue à lutter contre la désertion des zones rurales et au renouveau de celles proches des villes.