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Les Français plébiscitent la mâche

Les producteurs de mâche nantaise ne cachent pas leur satisfaction. Un sondage réalisé en octobre 2005 par TNS Sofres montre que leur produit progresse sur tous les fronts.

La salade aux petites feuilles rondes est désormais consommée par 55 % des Français et même la tranche d’âge 15-24 ans est en progression avec 40 %. Autre avancée auprès des consommateurs hexagonaux, la mâche n’est plus considérée comme un produit régional, mais national qui, selon 7 Français sur 10, peut se consommer toute l’année.

Ses qualités, mises en lumière lors du sondage, sont tout d’abord la facilité de préparation et la qualité nutritionnelle. Les consommateurs interrogés la dégustent seule mais également en salade mélangée, avec du fromage ou, tendance naissante, en soupes et potages. On la juge également décorative dans les assiettes, on remarque que les enfants en mangent avec plaisir et on la retrouve de plus en plus fréquemment à l’heure du déjeuner en snacking et même en sandwiches, sur les lieux de travail.

Unique point faible, seuls 2 Français sur 10 connaissent son exceptionnelle richesse naturelle en Omega 3. Une carence d’information qui devrait rapidement se combler puisque la mâche est le premier légume à avoir obtenu l’autorisation d’afficher sur ses barquettes “naturellement riche en Omega 3” (cf. Fld hebdo du 27 septembre 2005).

Une étude satisfaisante, surtout au regard du contexte de consommation globalement morose. D’après Olivier de Grandmaison, président de la section régional, “la mâche nantaise connaît actuellement des progressions annuelles de 10 à 12 %”.

Les Espagnols et les Anglais s’y mettent aussi

La mâche est désormais la troisième salade consommée en France, après la batavia et la laitue. Sur 30 000 t produites en région nantaise, 17 000 t sont absorbées par le marché français (70 % en 1ère gamme et 30 % en IVe gamme), le reste étant exporté vers l’Allemagne mais aussi vers l’Espagne, nouvellement conquise, et vers la Grande-Bretagne, qui se décide enfin à découvrir la belle nantaise.

“Le début de campagne a quand même été très difficile, reprend Olivier de Grandmaison, avec l’automne exceptionnellement chaud, la production a augmenté et les volumes sont arrivés sur un marché qui n’était pas encore ouvert. Conséquence, les prix se sont effondrés. Ils sont tombés à 25 centimes le kilo, alors que notre coût de revient est autour de 2 euros le kilo. Heureusement, depuis mi-décembre, le froid a repositionné le marché à la hausse, et on espère que ça va durer…” Et pour continuer de faire connaître leur produit et ses qualités au plus grand nombre, les producteurs nantais vont encore investir cette année 1,5 million d’euros pour le développement, la recherche et la promotion. “Cela représente un effort considérable pour les producteurs, qui cotisent à hauteur de 5 centimes par kilo, mais notre démarche est payante et nos campagnes d’affichage ont des scores record en matière de reconnaissance et d’incitation. Nous sommes très contents parce que c’est un exemple plutôt marginal dans le monde des fruits et légumes, qui globalement communique peu.”

Pourtant la mâche reste un achat d’impulsion, on l’achète parce qu’on la voit en rayon… “Le jour où la ménagère écrira mâche au lieu d’écrire salade sur sa liste de courses…, s’amuse Olivier de Grandmaison, nous n’aurons pas les volumes pour fournir !”

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