Consommation
Les Français ont acheté plus de champignons en 2014
Le champignon frais plaît aux Français qui ont renforcé leurs achats en 2014. Et la production nationale reprend un peu de poil de la bête.
Le consommateur français demeure un amateur de champignons de Paris frais. Selon l'Association nationale interprofessionnelle du champignon de couche (Anicc), en 2014, il a une fois de plus été plébiscité avec un peu plus de 61 % de foyers acheteurs en 2014, année où pourtant l'ensemble des légumes frais connaissait une légère baisse. La pénétration était de 57,3 en 2011. C'est la sixième année consécutive que la part des ménages achetant des champignons frais augmente. Certes, les volumes achetés sont restés similaires à 2013 (2,5 kg/foyer), mais les dépenses ont augmenté légèrement avec 10,21 € (10,13 € en 2013). Autre point positif : la consommation chez les plus jeunes serait en progression. En termes de distribution, les hypermarchés, magasins de proximité et circuits spécialisés sont les principaux points de vente. Dernière caractéristique du marché : la barquette devient la norme touchant, en 2014, plus de 49 % des consommateurs (+ 2 % par rapport à 2013 et + 15 % par rapport à 2011). Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si une partie des champignons de Paris consommés en France ne provenait pas de l'importation. Depuis 2006, celle-ci évolue entre 27 000 et 22 000 t (22 917 t en 2014). A cela, une raison : la production de champignons français (101 000 t en 2014) part essentiellement vers la transformation (90 000 t pour le surgelé, l'appertisé, le pasteurisé et la IVe gamme). De plus, la filière française s'est réduite comme peau de chagrin depuis plusieurs décennies. On comptait plus de 370 champignonnistes en 1970, une centaine en 2000 et, en 2014, ils sont 54.
C'est la sixième année consécutive que la part des ménages achetant des champignons frais augmente. La consommation chez les plus jeunes serait en augmentation.
Produisant souvent en caves, les professionnels français n'ont pas pu vraiment faire face à la déferlante des champignons de grandes maisons de cultures hollandaises et polonaises. Cependant, un renversement semble apparaître : la production destinée au frais continue de progresser (29 000 t), mais les importations baissent de façon constante depuis 2009. Et le marché du pleurote “bleu-blanc-rouge” reste à développer. Une belle opportunité pourrait se dévoiler dans une époque préférant le “made in France”.