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Produits d'import
Les fortes turbulences accentuent les écarts de prix

Aux dérèglements climatiques s'ajoutent les fortes variations des taux de change du rouble et de l'euro qui perdent du terrain face au dollar.

 Le déficit en raisin s'accentue car des pluies diluviennes se sont abattues sur le Sud des Pouilles. Les dégâts sont importants et des récoltes sont perdues. Les prix flambent en Italia et en Red Globe dont l'offre ne repose plus que sur les lots mis en frigo. Les prix franco grimpent de plus de 20 % à 2 €. Les chargements au Pérou sont en cours, la plupart des importateurs réceptionnant la marchandise début décembre. L'objectif de 2 € minimum stade import en Red Globe devrait être facile à honorer. Le prix départ est ferme du fait de la forte demande des marchés chinois et nord-américains.

La campagne de bigarreaux du Chili débute avec des petits lots de Early Bing valorisés (13-16  €/kg). Les prévisions de récolte sont élevées, 100 000 t contre 68 000 t l'an passé durant lequel la part de la Chine et de l'Asie est passée à 74 %.

Kiwi : la Grèce fait le forcing

Le kiwi de Grèce est offert à des prix départ très attractifs (0,70-0,90 € selon le calibre). La récolte pourrait être supérieure au prévisionnel de 115 000 t (100 000 t en 2013 et un record de 150 000 à 170 000 t en 2012). La perte du débouché russe entraîne un report d'environ 20 000 t vers l'Europe sur un prévisionnel exportable de plus de 100 000 t. En Italie, la hausse de 10 % des prix d'achat en production sera difficile à répercuter sur les prix de vente (0,90-1,15  € départ). Cet optimisme découle de la progression des exportations vers les pays tiers (Asie et Amérique du Nord). Mais le cumul reste de 325 000 t depuis deux ans (380 000 t en 2009). Selon le BIK, lors des deux dernières campagnes, le prix moyen de vente a gagné 0,40 €/kg par rapport au point bas estimé à 0,83 €/kg en 2011-2012.

VFI : des cotations secrètes !

Après les fortes chaleurs, les prix des haricots verts et Helda sont tombés au plus bas. Les ventes de Helda piétinent en France. L'Espagne reste le plus gros consommateur. La GMS anglaise généralise les 500 g sous cello. En tomate, alors que la dernière VFI est de 0,798 €, la cotation des rondes plafonne entre 0,65 et 0,70  €. La concurrence sur le segment des cerises et dattes est féroce : - 0,35 et -  0,40 €/les 250 g. Ce calcul de la VFI effectué par la Commission intègre les petits segments qui pesaient la moitié de l'offre totale en octobre. Le calcul du prix de ces segments repose sur la collecte effectuée auprès des importateurs de Perpignan. Cette année, les prix de mise en libre pratique sont transmis par voie informatique. Du fait de la loi sur le secret statistique et de la forte concentration de l'offre entre les mains d'un opérateur, la cotation du RNM reste inchangée : elle ne concerne que la ronde.

Le Maroc piétine en Russie

Le marché des petits agrumes s'inverse avec une hausse des prix en production, surtout en Espagne. Sur les trois premières semaines de la campagne, le Maroc n'a chargé que 5 000 t pour la Russie. Les transactions sont freinées par la baisse du taux de change du rouble. Suite aux litiges qualitatifs ayant suscité des millions de dollars d'impayés lors de la dernière campagne, les procédures d'autocontrôle sont suspendues. Les contrôles qualitatifs sont repris en main par l'établissement de contrôle. Ce dernier écarterait jusqu'à un tiers des lots conditionnés. Or il ne reste que cinq à six semaines pour boucler la campagne de clémentine qui pèse 120 000 t avant la Nour et les tardives.

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