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Accord UE-Maroc
Les exportations marocaines vers l'UE ne devraient pas s'accroître

Les oranges marocaines ne sont plus soumises à un contingent tarifaire tandis que la limite pour les tomates et les clémentines a été élargie. LEI Wageningen a étudié les impacts.

Pour les agrumes, l'UE n'est plus assez attractive et les Marocains préfèrent fournir le marché national et la Russie.

La campagne 2013-14 constitue la deuxième année d'application de l'accord d'association UE-Maroc pour l'agriculture renouvelé en 2012. L'accord avait à l'époque provoqué de nombreuses réactions et des inquiétudes pour les producteurs européens (cf. fld hebdo du 21 février 2012). Une étude 2013 de LEI Wageningen UR, commissionnée et financée par le ministère des Affaires Economiques néerlandais, a étudié l'impact de cette ouverture des marchés européens pour les tomates, oranges et clémentines marocaines. Les auteurs ont croisé des données de volumes exportés, prix de gros en Europe, développement de la production marocaine… Et les conclusions indiquent que, malgré une forte compétitivité prix, la présence de ces produits marocains sur nos marchés ne devrait pas progresser dans l'immédiat. Pour les oranges et clémentines, le Royaume n'a jamais dépassé les quotas, le marché européen n'étant pas assez attractif (consommation nationale et attractivité de la Russie). L'accord 2012 stipule que les oranges ne sont plus soumises à un contingent tarifaire tandis que les clémentines voient la limite passer de 130 000 t à 175 000 t. En tomate, le Maroc exporte déjà une quantité qui dépasse le nouveau contingent (257 000 t soit + 32 000 t avec un volume additionnel de 28 000 t). L'accord 2012 permet donc avant tout de faire progresser la marge des Marocains sur ce tonnage supplémentaire. En revanche, les auteurs s'interrogent sur les impacts à moyen et long termes : les volumes exportés pourraient progresser en fonction de la capacité du Maroc à développer sa production afin d'exploiter son avantage compétitif sur les marchés de l'UE. Actuellement, la production s'est stabilisée en tomates et clémentines et a baissé en oranges. Tandis que l'agriculture se développe et se modernise avec le Plan Maroc Vert, il ne faut pas oublier l'attractivité d'autres marchés comme la Russie, les Emirats Arables Unis et les Etats-Unis, soulignée par la mise en place d'accords bilatéraux et/ou la mise en place d'infrastructures de transport et logistique.

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