Marché
Les exportations espagnoles et italiennes s'affaissent encore un peu plus
Grâce à la Grande Bretagne, les exportations 2012-2013 ont fait un score identique à celui de l'an passé… alors que le chiffre d'affaires global faisait plus que doubler.
Le CNIPT vient de publier le bilan définitif de la campagne 2012-2013 du commerce extérieur des pommes de terre de conservation et de primeurs qui s'est achevée le 31 juillet dernier. Les chiffres confirment ce que nous évoquions dans notre édition du 21 août : une campagne en demi-teinte marquée par un fort courant d'exportations vers la Grande-Bretagne, un affaissement progressif des marchés traditionnels de l'Italie et de l'Espagne et des perspectives à l'Est insuffisamment stables à terme. En conservation, « les exportations ont atteint un niveau moyen en tonnage exporté de 1,7 Mt mais très élevé en chiffre d'affaires (500 ME) », relève le CNIPT. Les volumes exportés sont quasiment identiques à ceux de la campagne passée (1,715 Mt) alors que le chiffre d'affaires double passant de 239,7 à 498,6 ME. Les importations sont, quant à elles, en forte hausse – notamment en provenance de la Belgique – passant de 63 200 à 99 600 t. Le manque de disponibilité en fin de campagne, que ce soit en frais ou en transformation, a provoqué « cet appel d'air » de mai à juillet 2013. Les prix de vente sont restés particulièrement élevés tout au long de la campagne aboutissant à un résultat de 500 ME, analogue à celui de la campagne historique de 2010-2011.
Les volumes exportés sont quasiment identiques à ceux de la campagne passée, alors que le chiffre d'affaires double.
Concernant les primeurs, « le marché a été un peu plus actif », souligne le CNIPT dans sa dernière note de conjoncture. Avec 41 200 t, les exportations sont en hausse de 9,5 % alors que les importations s'établissent à 44 000 t (+ 28 %) en provenance à 75 % d'Israël. « Le chiffre d'affaires 2013 pour l'exportation a augmenté de plus de 5 ME en comparaison de la moyenne des trois dernières campagnes », note le CNIPT. Destinées à 40 % au marché belge, les primeurs françaises n'ont plus la faveur du marché allemand, première destination de celles-ci en 2009-2010, et qui est passée de 10 300 à 2 800 t en l'espace de quatre ans. Les prix de vente à l'importation sont restés modérés, passant de 14,2 à 18,4 ME entre 2011-2012 et 2012-2013.