Négoce international
Les exportateurs visent le marché brésilien
Gros consommateur, le Brésil demeure tributaire des importations, ce qui fait le bohneur du Portugal.

Au Brésil les plantations d'oliviers vont bon train et progressent en surface de 20 % par an. Sur le million d'oliviers recensés, plus de la moitié n'a que deux ou trois ans et ces arbres ne sont pas encore en production. A court terme, d'ici quatre ou cinq ans, ils seront plus productifs mais les volumes ne devraient couvrir que 2 % de la consommation nationale. Pourtant les Brésiliens sont très amateurs d'huile et d'olives de table d'où l'intérêt des exportateurs mondiaux pour cette destination. Selon les chiffres du COI (cf. ci-contre), les importations d'huile d'olive et de grignons d'olive continuent de progresser, à 74 873 80 t en 2012-2013, soit une hausse de 5 % comparée à la campagne précédente. Les pays producteurs européens fournissent 88 % des volumes dont 57 % pour le Portugal, 25 % pour l'Espagne, 6 % pour l'Italie, 1 % pour la Grèce, le reliquat provenant essentiellement de l'Argentine et du Chili. Depuis 2008-2009, le Portugal s'est fortement imposé sur le marché brésilien. Celui-ci absorbe plus de 75 % des exportations portugaises vers des pays non européens. En chiffres, la progression du Portugal a représenté plus de 70 % (+ 30 358 t) entre 2008-2009 et 2012-2013. Par ailleurs, les Brésiliens privilégient les standards qualitatifs. Il y a dix ans (2002-2003), la catégorie vierge représentait 39 % des importations tandis que 61 % correspondaient à l'huile d'olive. En 2012-2013, la répartition des importations par catégorie a évolué : 73 % d'huile vierge, 25 % d'huile d'olive et 2 % d'huile de grignons d'olive.
Le commerce des olives de table est également très actif. Pendant la campagne 2012-2013, le Brésil a importé 109 051 t d'olives de table, soit + 8 % par rapport à la campagne précédente et les volumes ont progressé de plus de 50 % sur les cinq dernières années. Les olives de table proviennent en majorité d'Argentine (75 % de ses importations à 81 323 t), puis d'Espagne avec 13 % à (14 127,30 t), du Pérou avec 11 % (11 706,20 t) et l'Egypte avec 1 % (975,80 t). Un bilan qui place le Brésil juste derrière les Etats-Unis quant aux importations de ces deux catégories de produits.