Aneefel
Les expéditeurs entendent rester vigilants
Les expéditeurs et exportateurs s’engagent dans une démarche de contrôles des résidus de pesticides tout en gardant l’œil sur l’évolution de l’OCM et de la filière.
L’Aneefel (Association nationale des expéditeurs et exportateurs de f&l) tenait en fin de semaine dernière son assemblée générale à Paris. Bien évidemment, même si on a tenu à ce que le sujet n’envahisse pas trop les débats, la crise que traverse la filière salade française est revenue plus d’une fois sur le tapis (Article Spécial Salade). Cependant, elle n’a pas fait l’essentiel et l’assemblée a pris plusieurs décisions. « Il y a eu une vraie prise de conscience de la part des adhérents, de la mondialisation de notre filière qui demande à revoir les méthodes et trouver de nouvelles voies pour aborder l’avenir de notre profession », explique Daniel Corbel, président. Parmi les décisions prises en cours d’assemblée, et cela dans un contexte où la pression autour des résidus de pesticides se fait de plus en plus forte, de la part des clients et des Pouvoirs publics, l’Aneefel va s’engager dans la Convention de reconnaissance des procédures d’agréage dans le secteur des f&l. La Chambre syndicale des importateurs de fruits, initiatrice de cette démarche engagée en 2000, s’est ainsi proposée d’établir un système analogue au CSIF’Partenariat, adapté à l’expédition.
La première mise en marché a aussi participé à la plupart des réunions sur l’évolution de l’OCM fruits et légumes. L’Aneefel a particulièrement porté son effort sur la sauvegarde de certains acquis comme l’externalisation des tâches ou les possibilités données aux membres non producteurs et à l’organisation de la filière en général. Pour cette année, la vigilance sera de mise sur l’évolution de cette dernière, dans la foulée de la circulaire définissant les nouveaux critères de reconnaissance des Organisations de Producteurs (OP). L’association entend se pencher sur les difficultés rencontrées par certaines OP associées à des expéditeurs. Si l’externalisation des tâches aux metteurs en marché semble bien acquise, c’est sur la formalisation des conventions et les nouvelles relations entre OP et expéditeurs que des problèmes pourraient se poser, aux yeux de l’Aneefel. Du coup, elle milite aussi pour une adaptation des statuts de l’interprofession qui ferait rejoindre l’Aneefel à un collège « amont » avec les AOP de gouvernance, les coopératives et le syndicalisme spécialisé.