Commerce
Les entreprises de l’expédition dressent le bilan emploi-formation du secteur
L’Association des expéditeurs publie la troisième édition de son Bilan Emploi et formation. Ce sera un élément important dans la définition des besoins en formation de la profession.
L’Aneefel, qui regroupe les expéditeurs et les exportateurs de f&l, vient de publier la nouvelle mouture du bilan annuel réalisé par l’Observatoire des métiers initié par Intergros (OCI) qui dresse le panorama de l’emploi et de la formation de la branche. Celui-ci concerne l’année 2008. « Pour cette troisième édition, nous nous félicitons du taux de réponses, précise Valérie Avril, directrice. Près de 50 % des employés sont en effet concernés par les réponses des entreprises à l’élaboration de ce bilan. » Celui-ci souligne certaines grandes tendances. D’une part, il note une légère diminution de l’effectif salarié (-2 %). « C’est un point à surveiller, concède Valérie Avril. Il y a eu certainement moins d’embauche et n’oublions pas que, nous aussi sommes concernés par l’emploi saisonnier, qui est très important dans nos entreprises. » En revanche, le taux de formation est important : plus de 40 % des entreprises ont formé au moins une personne dans l’année. Deux coups de projecteurs ont été donnés sur la formation des seniors et la parité. Entre 2007 et 2008, le taux de départ en formation des hommes et des femmes augmente dans les mêmes proportions (+2 %), mais la durée moyenne de formation est inférieure chez les femmes (13 h contre 19 pour les hommes). Les salariés de plus de 55 ans représentent 8 % des salariés de la branche (un peu moins de 600 salariés). Mais, le nombre de stagiaires de plus de 55 ans a diminué de -18 % par rapport 2007. Un tel travail permet à l’Aneefel de définir certaines priorités : « Une de nos préoccupations est la transmission d’entreprise avec ce qui en découle pour le gérant non salarié. Dans un cadre plus large, nous nous penchons aussi sur le manager d’une très petite entreprise, ce type de société étant très représenté dans notre branche. » Cependant, le bilan s’inscrit aussi dans un travail plus large. « Dans le cadre de l’OCI, nous travaillons, avec un consultant, à établir une cartographie de nos métiers qui sont en profonde mutation et d’évaluer autant que possible leur évolution. La définition d’une quinzaine de métiers-clé permettra de définir des formations dédiées en phase avec les attentes des entreprises. » Cette cartographie devrait être validée pour la fin de l’année.