Endives
Les endiviers veulent réfléchir pour mieux rebondir
L'AOP Endives prépare la feuille de route des quinze prochaines années. Elle va organiser un séminaire fin septembre, qu'elle souhaite ouvert au plus grand nombre de producteurs.
« Nous sommes tombés dans une certaine routine et nous devons trouver de nouvelles impulsions pour les quinze ans à venir », a déclaré Catherine Decourcelle, présidente de l'Apef, lors de l'Assemblée générale du 26 juin. Les enjeux pour la profession sont importants. Les endiviers français pèsent de moins en moins face à la GMS. « Le temps des 250 000 t/an est révolu. On ne peut plus se permettre de descendre en dessous des 166 000 t/an sous peine de ne plus pouvoir fournir les promotions nationales de la GMS », a commenté un endivier à l'issue de l'Assemblée générale. Il y a néanmoins des signes positifs. L'organisation économique apparaît plus solide. « Neuf des dix OP sont sur la même longueur d'onde pour la gestion de marché », a précisé un autre endivier. Par ailleurs, Perle du Nord – qui pèse de plus en plus dans la filière en dépassant son rôle de simple marque commerciale – doit renforcer ses structures le 2 juillet. De quoi provoquer de nouveaux comportements plus constructifs ! Cependant, la profession ne pourra pas passer à côté de la question de la diminution des intrants, réfléchir à de nouveaux itinéraires culturaux, à des pratiques associant mécanisation et chimie à l'image de ce qu'a entrepris Bonduelle depuis plus de six ans pour le légume de conserve.
La profession ne pourra pas passer à côté de la question de la diminution des intrants, réfléchir à de nouveaux itinéraires culturaux...
« La profession dispose d'un plan de surveillance résidus qui s'appuie sur 320 analyses/ an effectuées dans trois laboratoires qui recherchent 200 molécules, dont 20 principales. Il faudrait que la profession le fasse vivre », a remarqué Marc Benigni, un des chercheurs de la station d'Arras. D'autres chantiers tout aussi importants se doivent d'être ouverts : la sélection des variétés de demain et le rôle joué par la station face aux deux derniers sélection-neurs (Vilmorin et Hoquet), la définition d'une endive de qualité correspondant aux aspirations du consommateur de demain… « Les endiviers auront-ils un peu plus d'ambitions pour leur filière qu'aujourd'hui ? », s'est interrogé Daniel Bouquillon, producteur. De nouvelles ambitions qui passent obligatoirement par le renforcement du budget de l'Apef.