Produits d’import
Les écarts de prix et de qualité restent notables
De nombreux marchés sont sapés par des problèmes de qualité ou d’anticipation commerciale. Les changements de saison ou d’origine sont aussi plus délicats à gérer cette année.
Les prix de la poire Williams sont encore sous la pression des stocks. Il en reste encore d’assez importants en fruits d’Afrique du Sud chez quelques intervenants, mais la plupart des opérateurs ont terminé. Les lots d’Argentine, qui commencent à décoller, doivent aussi être écoulés. Même si les ventes augmentent un peu, la fenêtre commerciale reste assez étroite. La gamme compte aussi Beurré Hardy, Rosemary et Flamingo d’Afrique du Sud sur la fin, la Comice, la Red Bartlett d’Argentine, assez abondante cette année, et l’Abate Fetel de toutes origines, dont le potentiel progresse.
Pomme et raisin plus sereins
En pomme, les ventes de Gala de toutes les origines débutent cette semaine. Le prix moyen est un peu supérieur à un euro. La nouvelle-Zélande devrait être 10 % au-dessus, car la qualité serait prometteuse. Les belles marques du Chili aussi. Ce pays est aussi le principal fournisseur en Red delicious, dont l’essentiel du marché repose sur du haut de gamme. L’Argentine devrait être mieux distribuée dans le nord de l’Europe.
Le raisin n’est pas un marché sous pression. Les déficits en Argentine et en Afrique du Sud ont permis d’entamer la pleine saison du Chili sans heurts. Les problèmes d’écarts de tenue et de qualité s’atténuent. Le Crimson Seedless est de plus en plus consommé dans le nord de l’Europe. La pleine saison des fraises d’Espagne débute avec presque un mois de retard. La qualité n’est pas encore au mieux, car une vague de chaleur a accéléré l’arrivée à maturité, après une période pluvieuse. Des parcelles sont récoltées avant maturité pour réduire les risques de perte, et les fruits manquent alors de coloration. La plupart des fruits récoltés à maturité sont fragiles et manquent encore de sucre. La situation devrait s’améliorer à partir de cette fin de semaine. En framboise, la qualité est aussi très fragile. L’offre de mûre reste courte. La saison des fruits à noyau du Maroc débute cette semaine dans la région d’Agadir. Le calibre serait assez petit et des secteurs ont été touchés par la grêle. A Marrakech, le gel a aussi réduit les rendements, comme en melon. Ce dernier bénéficie d’un marché soutenu. Pendant trois semaines, l’offre reposait surtout sur deux opérateurs, à Dakhla, en pleine saison jusqu’au 20-25 avril, et au Sénégal. La récolte à Marrakech débute timidement cette semaine. Les prix devraient rester fermes.
Vendeurs pressés
En tomate ronde, le marché intérieur marocain joue le rôle de stabilisateur. Ce n’est pas le cas en grappe et en cerise : les écarts de prix ont rarement été aussi importants selon les fournisseurs, et surtout aussi longtemps. Certains gros opérateurs marocains sont aussi plus chargés depuis plus d’un mois. A compter du 1er avril, la hausse du prix d’entrée OMC des courgettes écarte de fait le Maroc du marché. De nombreux opérateurs ont déjà cessé les exportations depuis dix jours.