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Les distributeurs devront intégrer les codes des fournisseurs

La codification des fruits et légumes est appelée à de profonds bouleversements dans les années à venir. Explications avec Isabelle Chatagnier, chef de projet fruits et légumes chez GS1 France.

FLD : Où en est-on de la traçabilité des fruits et légumes aujourd’hui ?

Isabelle Chatagnier : On note que la traçabilité existe bien à l’interne de l’entreprise mais très rarement au-delà, dans les aspects logistiques. Cela entraîne une rupture préjudiciable dans la transmission d’informations. Je dirais qu’il existe trois grands cas : ceux qui ont compris le procédé et l’ont intégré sur toute la chaîne (avec l’étiquette logistique EAN.UCC et l’EDI ou Web/EDI), particulièrement les entreprises travaillant à l’export, les PME qui commencent à s’y mettre et d’autres qui n’ont pas cette priorité notamment parce que leur marché ne le réclame pas.

FLD : La grande distribution s’implique-t-elle dans ce dossier ?

I. C. : Leclerc suit les standards et souhaite que d’autres fournisseurs de la filière se joignent à ces développements déjà mis en œuvre. Mais il y a aussi de bonnes avancées. Ce qui est notable, c’est le développement de leur part d’outils adaptés pour les PME, basés sur l’Extranet. Système U annonce la mise en place d’un tel système pour la fin janvier avec basculement sur le Web/EDI vers septembre. Casino a déjà un Extranet pour la filière. Ce qui est intéressant ici, c’est qu’à aucun moment la négociation téléphonique n’est remise en cause par les distributeurs. La technologie vient confirmer électroniquement le résultat de la négociation et la commande, mais le contact humain est préservé.

FLD : La codification est aussi une donnée importante de l’équation. Quel est le panorama actuel ?

I. C. : GS1 Europe a identifié de considérables différences existant entre les différents systèmes de codification dans l’Union européenne. En effet, depuis plusieurs années, certains pays ont créé des codifications génériques et nationales pour les fruits et légumes préemballés sans marque commerciale. Les fournisseurs ont donc la contrainte de codifier un même produit de façon différente en fonction du pays de destination. Or, les normes internationales stipulent que les articles sans marque commerciale doivent être codifiés de façon unique par le fournisseur avec son code. Afin de suivre ces règles, une harmonisation est donc indispensable pour tous les pays.

FLD : Quelles sont les actions concrètes qui vont être mises en place pour cela ?

I. C. : Le groupe de travail fruits et légumes européen a établi un document qui sera disponible pour février 2006 avec des recommandations et un plan de migration afin que le basculement sur la codification internationale puisse être effectif pour 2008 (date proposée). Cela va être un grand bouleversement car les distributeurs devront intégrer petit à petit les codes des fournisseurs. D’autre part, nous relançons début 2006 le groupe GS1 France Fruits et légumes afin de faire l’état des lieux de l’utilisation des standards dans le cadre de la traçabilité, pour discuter du document de GS1 Europe avec les entreprises et établir ensemble un plan de migration de la codification nationale vers l’intégration de la codification internationale.

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