Congrès UNFD
Les détaillants veulent tirer le métier de primeurs vers le haut
De l'avis de tous les participants, le congrès de Marseille fera date. Les primeurs ont fait preuve de vision pour l'avenir et de fermeté sur les dossiers chauds de leur actualité.
Contractualisation, création d'un CAP primeur, relations avec les fournisseurs, les vrais sujets ont été abordés.
Noyés sous les contraintes administratives, les détaillants ont néanmoins démontré leur résolution lors du congrès de l'UNFD le 14 octobre à Marseille. Le ton a été donné par Christel Teyssèdre qui s'est voulue « force de propositions ». Même si, ajoute-t-elle, « nous avons du mal à nous faire entendre. » C'est plus particulièrement le cas sur la question de la contractualisation. « Nous craignons que l'assouplissement obtenu en 2011, concernant les ventes de gré à gré sur les carreaux soit remis en cause dans le cadre de la prochaine loi d'orientation agricole. Elle est confuse et les primeurs ont été oubliés. » Une autre préoccupation de l'UNFD est de « construire de nouveaux réseaux d'approvisionnement, une nouvelle organisation économique en travaillant avec les grossistes sur, par exemple, la création de lignes produits spécifiques aux détaillants. » L'approvisionnement était d'ailleurs au centre des débats qui ont montré de nouvelles initiatives, à tous les stades de la chaîne d'approvisionnement qui est en profonde mutation. Christel Teyssèdre a également fait preuve d'ambition pour les primeurs et n'hésite pas à balayer devant sa porte. « Il faut tirer la profession par le haut. Il y a encore trop de détaillants qui pêchent par manque de connaissance. Primeur, ce n'est pas un petit boulot. C'est un vrai métier pour lequel nous demandons la mise en place d'un stage à l'installation à l'instar des métiers de bouche. » La « création d'un CAP primeur » pourrait également y contribuer et rendre « le savoir-faire et le professionnalisme des primeurs lisibles pour le consommateur. » La présidente de l'UNFD songe également à une « labellisation des commerces, s'appuyant sur une charte contrôlée par un organisme tiers, prenant en compte la qualité des produits, leur valorisation, leur présentation, les relations avec les clients, etc. » Enfin pour rendre plus attractif un métier qui doit affronter de nombreuses problématiques et une consommation atone, elle souhaite « la mise en place d'une politique sociale ambitieuse pour attirer les jeunes. »