Grenelle de l’environnement
Les dernières séances ont lieu cette semaine
Si les derniers travaux ont lieu cette semaine, le Grenelle se poursuivra dans les semaines à venir. Des programmes opérationnels seront mis en place aux alentours du 15 décembre.
Les 24 et 25 octobre, se tiendront les dernières séances de travaux du Grenelle de l’environnement. Par la suite, il y aura des programmes opérationnels avec des groupes de pilotage qui seront mis en place aux alentours du 15 décembre. La semaine dernière, le Gouvernement a adressé aux parties prenantes une nouvelle synthèse des propositions à négocier. Selon le ministère de l’Ecologie, les mesures arrêtées seront traduites en une loi d’orientation et de programmation présentée au Parlement au 1 er semestre 2008.
Du côté des agriculteurs, les divisions règnent. La position de la FNSEA sur les OGM reste controversée. La déclaration de Jean-Michel Lemétayer, sur le gel des OGM, aurait été prise sans l’aval du bureau FNSEA ce qui a déclenché l’ire des céréaliers. La semaine dernière, l’Assemblée des chambres d’agriculture est venue conforter la position de la FNSEA. Mais Luc Guyau a demandé explicitement à Jean-Louis Borloo, d’adopter une loi d’ici la fin du premier trimestre 2008.
Les agriculteurs plient sur les OGM au profit des pesticides
A ce sujet, Jean-Louis Borloo a souligné qu’il avait « l’aval du président de la République » pour que cette loi soit prise à « toute vitesse ». Selon nos confrères d’Agra Presse, l’objectif serait l’adoption de la loi sur les OGM fin mars ou avril. Tout en précisant que « Nicolas Sarkozy veut prendre un coup d’avance sur le dossier de l’agriculture. Ce Grenelle en est une étape. Le président veut aussi anticiper la réforme de la PAC pour qu’au final nous soyons fiers de notre agriculture ».
Tandis que les agriculteurs ont plié sur le dossier du gel des cultures OGM, il n’en est pas de même du dossier des pesticides ou encore des plantes énergétiques. En effet, aucun objectif contraignant sur la réduction d’utilisation des produits phytosanitaires n’est inséré dans les mesures principales. Sur cette question, l’APCA demandait la plus grande vigilance. « Nous préconisons de généraliser les zones tampon de 5 m le long des cours d’eau, indiquait Luc Guyau. Nous sommes évidemment favorables au retrait des produits jugés les plus dangereux, mais en veillant à l’existence de traitements alternatifs. Nous sommes pour le développement de la protection intégrée des cultures. Cette évolution doit être accompagnée d’un investissement massif dans la recherche agronomique, par la formation des utilisateurs et par un cadre rigoureux pour les prescripteurs. »