Produits d’import
Les déficits s’enchaînent, les prix élevés freinent les ventes
Les prix restent élevés mais les écarts s’accroissent à des niveaux inhabituels. En légumes de serre, le prix moyen cumulé est supérieur à celui de l’an passé avant l’ECEH.
Les saisons de fruits d’été prennent du retard. La demande reste également en retrait. En cas de récolte normale, le marché serait quasiment déjà en crise !
Pour l’heure, malgré de grands écarts, les prix sont encore élevés alors que la qualité est aléatoire. C’est surtout lié à un taux de sucre très variable. Cela pose problème pour les variétés qui ont aussi un taux d’acidité élevé. La fermeté présente également des écarts : en nectarine, des variétés mures peuvent avoir des taux de pénétromètre de 4 kg, soit le double de la normale.
En pêche et nectarine, les écarts de prix continuent de se creuser. On atteint des records avec des calibres B entre 1,10 et 2,50 euros en pêche et de 1,50 à 3 euros en nectarine !
La zone de production de Murcie est entrée en pleine saison. Du fait des petits rendements, le taux de sucre est généralement meilleur que sur l’Andalousie. Mais rares sont les expéditeurs de Murcie qui entretiennent une relation commerciale avec la grande distribution. De ce fait, les prix sont plus difficiles à défendre qu’au départ de Séville ou Huelva. L’offre y est plus concentrée et les gros opérateurs travaillent de longue date avec la grande distribution. Les relations commerciales sont toutefois plus difficiles cette année du fait que la qualité gustative n’est pas au diapason des prix.
Au départ de l’Extremadure, les grandes stations tournent encore au ralenti. Les volumes vont s’accroître à partir de la première semaine de juin. Par ailleurs, la Tunisie exporte jusqu’à mi-juin.
Braeburn passe derrière Jazz
Déjà prévue déficitaire, la récolte de Bigarreaux n’en finit pas d’être mise à mal par les intempéries. Même en Grèce où les exportations de Burlat sont délicates suite à de fortes pluies. La Tragana ne sera expédiée qu’à partir de mi-juin.
En Italie, les Pouilles sont à la même enseigne que l’offre d’Espagne : le calibre est petit et les fruits sont fragiles. La variété Ferrovia qui est dominante produira peu. Les prix ne flambent pas, surtout à cause de la mauvaise tenue des fruits.
En Nouvelle-Zélande, la prévision de récolte de pomme Braeburn a encore été revue à la baisse. Avec seulement 54 000 t contre 160 000 t – avec des pointes à 200 000 t – au début des années 2000. La Braeburn est donc passée derrière la Jazz dont la récolte était estimée à 60 000 t cette année.
Au Benelux, le commerce des légumes est meilleur que l’année dernière. Seuls les poivrons et l’aubergine sont en retard car les prix restent anormalement bas. Pourtant, ces produits sont les premiers à afficher des baisses de rendements qui concernent une grande partie de la gamme.