Produits d’import

Les déficits se confirment pour les fruits d’été frappés par un rendement faible

Le prix des fruits d’été est plus ferme que la semaine passée. La perte d’un calibre accentue la baisse de la récolte. C’est en nectarine que la perte de calibrage est la plus importante devant les pêches.
En nectarine jaune, le calibre B serait dominant dans tous les secteurs de production en Europe, de Badajoz à Ferrare. La première conséquence est la pression sur les prix des barquettes. Ces dernières sont proposées sur une base moyenne de 0,90 €. En Emilie-Romagne, les prix sont plus fermes que la semaine passée, surtout pour les gros fruits. Les enseignes françaises n’achètent presque plus de fruits d’Espagne, sauf en pêches blanches. En nectarines blanches, les variétés précoces de Lerida et de l’Aragon n’apportent pas de plus qualitatif par rapport à l’offre de France. Cette dernière atteint son niveau de pleine saison.
Les conséquences des coups de froid successifs avaient été mal estimées. Cela entraîne une perte de qualité, surtout sur le second passage. Les fruits sont plus ternes, l’amande noire, etc. Cette réduction de l’offre touche tous les secteurs.
Après une semaine de températures caniculaires, les producteurs espagnols craignaient de nouveaux orages de grêles à l’approche du week-end. Dans l’Aragon, outre les bigarreaux tardifs, certains des nouveaux vergers d’abricotiers ont récemment aussi été grêlés.
A Badajoz, les températures nocturnes ont frôlé 30° pendant plusieurs nuits. Les prunes précoces arrivent donc assez vite à maturité. Mais elles manquent de coloration. La récolte débute cette fin de semaine avec Crimson Glo, Showtime, puis Saphir, Primetime, Black Amber, Fortune...
Par ailleurs, le secteur espagnol du transport routier est dans la tourmente. La cessation d’activité de plusieurs grandes sociétés et le manque de fret retour risquent d’entraîner une réduction de flotte disponible. Pour l’heure, le manque ne se fait pas trop sentir. Mais les prix sont fermes, surtout lorsque le camion risque de rentrer à vide.
L’offre de bigarreaux de Turquie progresse. Avec le temps chaud, elle atteint son niveau de pleine saison dès cette fin de semaine. Les prix reculent entre 3,40 et 3,80 € en calibres 24 et 26. Les programmes vers les enseignes du Nord de l’Europe réduisent la pression sur le marché. La saison du raisin Victoria de Sicile et des Pouilles a débuté avec des volumes bien valorisés.
La progression des cultures gourmandes en main-d’œuvre progresse nettement sur Almeria. Lors de la dernière campagne, les surfaces de coco plat se sont accrues de 72 % à 1 170 ha (680 ha lors de la saison précédente). Les surfaces avaient décliné de 2 000 ha au cours des dix dernières années. Les raisons à cette progression sont une baisse des coûts de la main-d’œuvre en Espagne alors que cette culture régresse au Maroc où elle est de plus en plus concentrée. La fève et le petit pois sont aussi relancés par des producteurs andalous.