Endive - Partenariat
Les criées belges relancent les coopérations transfrontalières
Les criées belges concrétisent de nouveaux projets avec les Bretons et aimeraient y associer leurs partenaires d’hier.
Voici quelques années, les cadrans flamands avaient imaginé une coopération transfrontalière avec leurs voisins du Nord-Pas-de-Calais. C’était en décembre 2009, mois où le directeur de Lava (organisation regroupant les principaux cadrans de f&l de Belgique) signait officiellement à Lille un document avec Charles Bellet, président de l’Apef de l’époque. De part et d’autre de la frontière, on s’engageait à une plus grande coopération en matière de R&D, d’expérimentation, de réduction de l’utilisation de pesticides et de suivi de la qualité des endives jusqu’au consommateur.
« Il manquait le ciment à cet accord », analyse avec recul Paul Demyttenaere, directeur de Reo, principal initiateur du projet. Car cette coopération s’est vite essoufflée. « Les endiviers français ont dû gérer en priorité leur dossier “Autorité de la concurrence”, si bien que nos relations se sont très vite distendues, constate-t-il. Mais il manquait peut-être une forte volonté des hommes d’entreprendre quelque chose ensemble. » Aujourd’hui, le responsable de Roulers veut raviver cette collaboration franco-belge en s’appuyant sur les producteurs bretons avec lesquels il renforce les contacts depuis de nombreux mois.
Le 29 novembre dernier à Louvain, les représentants de Lava et du Cerafel ont jeté les fondements d’une AOP européenne qui pourra s’appuyer, non seulement sur des OP belges et françaises, mais aussi espagnoles, voire italiennes. Au menu : R&D, système de vente, logistique, commerce…
Les projets vont encore plus loin : Belges et Bretons testent actuellement un système de ventes à terme (en parallèle des ventes cadran) et développé par la société spécialisée Auxis. Les premiers essais – qui exigent des connexions entre les marchés de Bretagne et de Flandre – se sont déroulés en août dernier sur les endives et les échalotes. Les opérateurs abordent désormais la seconde phase du projet.