Val-de-Loire
Les coûts de production s’envolent pour la mâche
Les producteurs nantais viennent de faire leur compte. La hausse des intrants entraîne un coût de production supplémentaire de plus de 12 %.
« Les producteurs de mâche de la région nantaise sont inquiets du devenir de leur structure, rapporte Olivier de Grandmaison, président de la section régionale mâche et du Bim (Bureau interprofessionnel de la mâche). La hausse du prix des intrants a une répercussion directe sur les coûts de production et sur l’équilibre financier de certaines exploitations. Cela s’est traduit récemment par une cessation d’activité de quatre entreprises. » Ces difficultés toutefois ne devraient pas affecter le potentiel de volume de la région. La situation n’en demeure pas moins préoccupante, la maîtrise des intrants devenant un enjeu environnemental en plus d’être depuis longtemps un enjeu économique.
Selon un sondage effectué par la section régionale auprès des producteurs, les coûts des amendements organiques, engrais, plastiques et produits phytosanitaires ont progressé de 50 % en moyenne : « Nous avons même relevé une progression de 125 % pour certains engrais !, remarque le président de la section. Nous nous attendons encore à une poursuite de ces augmentations notamment pour le plastique et les fertilisants, intrants fortement liés au cours du pétrole. »
Au total, les coûts de production ont augmenté de 12 à 14 % en moyenne selon les structures des exploitations. Dernièrement, le SCEES a pointé une augmentation annuelle de 9 % à 45 % du prix d’achat, principalement les engrais liés directement au prix du baril. Face à cette situation les producteurs veulent réagir : « Nous voulons mettre en œuvre tous les moyens mis à notre disposition pour mieux gérer les intrants,affirme Olivier de Grandmaison. Notre marge de manœuvre est étroite, les économies d’intrants étant de longue date au programme de la plupart des producteurs. Toutefois, nous espérons que la future AOP mâche nantaise mise en place dans le cadre de la réforme de la gouvernance de la filière fruits et légumes, nous aidera dans ce sens. L’une de ses premières missions sera de proposer des solutions pour limiter la hausse des coûts de production et préserver sur le long terme la viabilité de la filière mâche. »