Grand-messe agricole
Les coûts de main-d'œuvre et l'environnement au cœur des Etats généraux
Les Etats généraux de l'agriculture ont offert leur lot d'informations, de prises de positions autour de plusieurs lignes fortes : emploi, simplifications, reconnaissance du métier.
Les demandes ont été spécifiques : convergence sociale européenne, réduction du coût de travail permanent...
Une séance de travail et non une réunion syndicale : le décor a été posé dès le début par les organisateurs des Etats généraux de l'agriculture qui se sont tenus à Paris le 21 février. Et, de fait, les participants ont été très attentifs aux présentations et aux interventions des ministres. Au travers de trois tables rondes, il est apparu que la compétitivité de l'agriculture française doit passer par une évolution nécessaire de la fiscalité, des coûts liés à l'emploi et de la simplification. « Desserrer les étaux », a expliqué en préambule Xavier Beulin, pésident de la FNSEA. Les demandes ont été spécifiques : convergence sociale européenne (établissement de salaire minimum), simplification des mesures de réduction des charges, réduction du coût de travail permanent, et aussi sécurité juridique de l'entrepreneur, idée exposée par Luc Barbier, président de la FNPF... L'accès des coopératives au CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi) a aussi été évoqué. Peu d'espoir de voir la législation évoluer. Stéphane le Foll, ministre de l'Agriculture, a néanmoins souligné que dans le cadre des premières rencontres sur le Pacte de responsabilité cette semaine, le cas de l'agriculture et des coopératives serait abordé. Gilles Gateau, directeur du cabinet de Michel Sapin, a rappelé le dispositif existant auquel les agriculteurs peuvent adhérer : Fonds de sécurisation du parcours professionnel, mais aussi Emplois d'Avenir et Contrat de génération. L'environnement était aussi invité à la table des débats. Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, a livré un discours applaudi par les participants. Il a ainsi confirmé que les autorisations environnementales uniques, actuellement en test, concernent aussi l'agriculture (coopératives comprises) et le lancement des travaux sur une charte de la “police de l'eau”. Sur la directive Nitrates, dans l'attente de la décision de la justice européenne en avril, il a confirmé le déclassement des bassins versants où le problème ne se pose plus. Le ministre Philippe Martin n'est pas non plus opposé à la contractualisation telle que Guy Vasseur, président de l'APCA, l'a proposée pour « la reconquête de l'eau » en France.