Produits d'import
Les cotations font des culbutes
Flambée des nectarines blanches, échelle des prix très large en abricots. Les deux semaines de mauvais temps ont creusé des creux variétaux et réduit la qualité gustative.
e début de la saison des fruits d'été se présentait bien, tant en termes quantitatifs que qualitatif. En pêche et nectarine, deux semaines de froid ont accentué le creux variétal et le passage entre les blocs Andalousie + Murcie et Lerida + Aragon et Extrema-dure. D'autant plus que Valence, qui faisait tampon, a perdu 70 % des surfaces de fruits d'été en vingt-cinq ans. Le creux variétal a surtout fait bondir les prix des variétés blanches, nectarines en tête. Les blanches ont été peu plantées dans le Nord de l'Espagne et la France peine à arriver avec du volume avant mi-juin. Le Sud de l'Espagne avait un creux avant les Garaco cette semaine. Cette variété de référence sera mûre en France au 20 juin, soit à peine plus tard qu'en 2012 et dix jours avant 2013.
Large gamme de prixPour la troisième année consécutive, l'Aragon essuie de fortes pertes sur ses nouveaux grands vergers de bigarreau et d'abricot. Le climat pluvieux est propice à un retour du risque monilia, mais moins que l'an passé. Le prix moyen des abricots est difficile à cerner. Les écarts sont énormes selon les variétés. Soledane en France ou Aurora en Emilie-Romagne sont de vente trop lente, même à 1,20 €/kg en calibre A et 0,30 € de plus en 2A. Pourtant, les nouvelles variétés sont à plus de 3 € en 2A...
En Espagne, la région de Lerida commence à expédier cette semaine. La nouvelle gamme compte des variétés similaires à celles de France : Flopria, Magicot, Robada puis Perlecot. Comme en Emilie-Romagne, le temps frais du mois de mai a fait perdre un calibre.
Sur Badajoz, la récolte des prunes débute à peine avec Red Beauty, quelques Showtime, variété qui est remplacée par Black Splendor. Le bigarreau du Val de Jerte entre en pleine saison sous un ciel nuageux.
Le Maroc sur le podiumLe Maroc va battre son record de tonnages exportés. Le précédent record de 803 000 t datait de la campagne 2012-2013. Au 15 mai, le suivi de l'EACCE indique un cumul hors agrumes de 789 000 t, soit + 13 %.
Sans surprise, la tomate se taille la part du lion avec 430 000 t, soit une progression annuelle de 8 %, dont 291 000 t de ronde (+ 11 %). La diversification est en suspens. Seule la cerise continue de briller avec un gain de 8 % des volumes (84 000 t) au 15 mai. Le cap des 100 000 t devrait donc être atteint cet été.
La courgette efface les mauvais chiffres des deux dernières campagnes et gagne 20 % à environ 45 000 t tous segments confondus.
Si les tonnages de haricot Helda sont stricto sensu les mêmes que l'an passé avec 62 000 t, ceux du haricot vert grimpent de 50 % à plus de 40 000 t. En matière de fruits rouges, pendant que la fraise stagne, la framboise affiche un gain de 52 %, la myrtille de 40 %.
La diversification variétale de la gamme des pommes de terre s'accompagne d'un gain de 47 % du tonnage, soit 24 000 t au 15 mai dont 14 000 t de Nicola.
En matière d'agrumes, le royaume chérifien a bien enregistré une hausse de 50 % des ventes. Elles sont de 557 000 t à mi-mai, dont 480 000 t de petits agrumes. Mais les recettes encaissées chez le principal client russe sont trop basses.