Les conteneurs étaient à l’honneur du dernier café géographique animé par Gilles Fumey au Café de Flore

Depuis 1998, la géographie déserte les amphis de la Sorbonne et se donne rendez-vous une fois par mois au bistro. Ce phénomène, c’est à Gilles Fumey qu’on le doit, car il anime et organise les Cafés géographiques au Café de Flore à Paris, tous les derniers mardis du mois. A l’image de ses cousins les célèbres cafés philos, ces rencontres permettent à tout un chacun de se familiariser à divers sujets d’actualité autour de la géographie qu’elle soit alimentaire, liée au transport, à la culture des peuples… Bref à tout ce qui a trait à l’évolution de notre monde. Or, étonnamment, fin septembre, le sujet convenait assez bien à la filière fruits et légumes puisqu’il était question de l’avenir en boîte et de la conteneurisation dans le monde ! A la barre : Antoine Fremont, maître de conférences et chercheur à l’Inrets-Splot (Institut de recherche dédié aux transports). Face à lui un équipage de plus d’une cinquantaine d’esprits avides de mieux connaître le transport par voie maritime des marchandises, son histoire et son expansion.
Cette aventure des cafés géographiques plaît tellement qu’elle se décline maintenant partout en France mais aussi en Belgique et tout récemment en Suisse. Cette idée des Cafés, Gilles Fumey s’en est inspiré lors du Festival de Géographie de Saint-Dié des Vosges à l’automne 1997 lors d’une joute rondement menée par Antoine Bailly autour de la dégustation d’une bière et à comprendre comment les géographes en parlaient. Depuis, les Cafés géographiques ont créé un site Internet, véritable mine d’informations et une association pour l’heure francophone. Il est également organisé des soirées gastronomiques de cartes de restaurant, car il ne fait aucun doute pour Gilles Fumey, qu’il est possible de découvrir la géographie d’un pays grâce à ses spécialités culinaires. Prochain rendez-vous du Café de Flore, le 27 octobre à 20 h. Sur le thème, Terres à vendre : les pays pauvres en voie de colonisation agricole ? Débat avec Jean-Paul Charvet, professeur à l’université Paris-Ouest-Nanterre, et Michel Sivignon, professeur émérite.